Édition du 8 octobre 2024

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Un an après le dépôt du rapport du BAPE sur les gaz de schiste : Le comité de l’ÉES doit travailler avec les groupes terrain ! (AQLPA)

Saint-Léon-de-Standon, le 28 février 2012. Aujourd’hui, il y a exactement un an, le 28 février 2011, que la Commission du BAPE remettait un rapport au gouvernement du Québec dans lequel elle recommandait la mise en place d’une étude environnementale stratégique (ÉES) en raison de trop grandes incertitudes et d’une absence importante de connaissances.

Un comité de l’ÉES a été créé au printemps 2011 et celui-ci a présenté son plan de réalisation lors de quatre consultations publiques en décembre dernier. Près de 400 personnes ont assisté aux séances publiques. Si la crédibilité du comité a été remise en question à plusieurs reprises en raison de manque d’indépendance et de biais méthodologiques, des questions sont soulevées également sur la hiérarchie des travaux à effectuer par le comité.

Ainsi, le Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste s’interroge sur la nécessité d’engager des sommes importantes sans questionner d’abord la pertinence du développement des gaz de schiste au Québec. Selon Lucie Sauvé, coordonnatrice : « Il serait totalement illogique et irresponsable d’entreprendre de coûteuses études sur de possibles accommodements technologiques, législatifs et économiques favorisant la poursuite du projet industriel du gaz de schiste, tant que la pertinence fondamentale d’un tel développement n’aura pas été clairement démontrée, notamment au regard des risques écologiques et sanitaires, et du choix alternatif d’un système intégré d’énergies renouvelables et de stratégies d’efficacité énergétique. »

Par ailleurs, Martine Châtelain, présidente d’Eau Secours déclare : « EAU SECOURS ! demande un moratoire complet et immédiat car les études et les cas d’accidents documentés s’accumulent. Notre encadrement législatif et réglementaire est déficient et le manque d’inspecteurs qualifiés rend le gouvernement inapte à contrôler l’industrie des gaz de schiste. Il n’y a aucun risque à prendre avec la qualité de l’eau ou la protection de l’eau potable nécessaire à la santé des Québécoises et Québécois ! »

La transparence des travaux lies à l’ÉES est également problématique. Contrairement au BAPE et à diverses consultations publiques, le comité de l’ÉES n’a pas demandé de verbatim des consultations et se montre plutôt lent et fort peu disposé à publier la documentation des groupes et individus qui ont déposé des commentaires et analyses du plan de réalisation. Comme le mentionne Kim Cornelissen, vice-présidente de l’AQLPA : « Il est fondamental que le public ait accès a ces documents et que le comité de l’ÉES reconnaisse l’importance de travailler avec les groupes-terrain. » L’AQLPA invite donc l’ensemble des personnes et groupes à leur faire parvenir leur document pour publication immédiate sur le site même de l’AQLPA.

Pour sa part, Serge Fortier, représentant des groupes citoyens, déclare : « Le comité de l’ÉES doit collaborer avec les groupes environnementaux ainsi que les citoyennes et citoyens dans un véritable dialogue et non des exercices de relations publiques, où on nous entend mais on ne nous répond que vaguement, tout en nous faisant sentir que notre point de vue semble entraver le mandat qui leur est donné. »

Selon André Bélisle, président : « Le comité de l’ÉES disaient vouloir être plus transparent ; de fait, il l’est moins que ce qui est normalement publié lors des consultations publiques habituelles. Pour nous, cela est inacceptable. De plus, maintenant au Québec nous en savons assez pour dire non à l’industrie du gaz de schiste ! »

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