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Un millier d’économistes interpellent le G20 en faveur de la Taxe Robin des Bois

5 mai 2011

Les ministres des Finances des pays du G20 se sont vu remettre une lettre signée par un millier d’économistes, de 53 pays, pour exiger la mise en place d’une taxe Robin des Bois sur les transactions financières afin de lutter contre la pauvreté, le changement climatique et soutenir les populations frappées par la crise économique.

Les ministres des Finances des pays du G20 se sont vu remettre une lettre signée par un millier d’économistes, de 53 pays, pour exiger la mise en place d’une taxe Robin des Bois sur les transactions financières afin de lutter contre la pauvreté, le changement climatique et soutenir les populations frappées par la crise économique.

Avec cette action, ces économistes rejoignent le nombre croissant de soutiens à la taxe sur les transactions financières, parmi lesquels une majorité de députés européens, les gouvernements français et allemand ainsi que la Banque centrale européenne et les 20 000 personnes ayant déjà signé la pétition en France.

« Le Royaume-Uni prélève déjà une taxe sur les transactions sur titre de 0,5%, c’est-à-dire dix fois ce taux, sans entamer outre mesure la compétitivité de la City de Londres », relèvent les signataires. Parmi ces derniers figurent notamment des professeurs d’universités ou écoles aussi prestigieuses qu’Harvard, la Sorbonne, Polytechnique, Oxford, Cambridge, Berkeley, Kyoto ou encore le CNRS, notamment Dani Rodrik, Professeur d’économie politique à Harvard, Ha Joon Chang de l’Université de Cambridge, Christian Fauliau, ancien économiste de la Banque mondiale et une centaine d’économistes français. Ils rejoignent les nombreux économistes qui soutiennent déjà ouvertement la taxe comme les Prix Nobel Paul Krugman et Joseph Stiglitz ou encore Jeffrey Sachs, directeur de l’Earth Institute, conseiller spécial de Ban Ki Moon et professeur à Columbia.

La lettre précise que « Cette idée a fait son chemin. La crise financière nous a montré les dangers d’une absence de réglementation de la finance, et le lien entre le secteur financier et la société a été rompu. Il est temps non seulement de réparer ce lien, mais également que le secteur financier rende un peu de ce qu’il a pris à la société. » Même à des taux très bas de 0,05% ou moins, cette taxe pourrait collecter quelque 200 milliards d’euros (278 milliards de dollars) par an dans la seule Union européenne. Bien que plusieurs économistes doutent qu’une taxe aussi faible restreigne réellement la dynamique spéculative de la finance actuelle, elle aura au moins le mérite de représenter un premier pas dans la construction d’une fiscalité internationale.

Un sondage récemment commandé par Oxfam dans six pays européens révèle qu’une majorité des Français, mais aussi des Britanniques, des Allemands, des Espagnols et des Italiens disent soutenir une taxe Robin des bois. Le sondage précise que les personnes en faveurs d’une taxe sur les transactions financières sont deux fois plus nombreuses que celles s’y opposant : 51% / 22% en France, 51% / 19% au Royaume-Uni, 53% / 24% en Allemagne, 67% / 15% en Espagne et 59% / 18% en Italie.

Plus de 80% des sondés français estiment que les banques, les fonds spéculatifs et autres organismes financiers doivent contribuer à réparer les dommages causés par la crise économique et liés à leurs activités. Seule une personne sur neuf en France estime que les banques en ont déjà assez fait afin de réparer les dégâts dont ils sont co-responsables !!! C’est à peu près la proportion des employés du secteur de la finance…

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