Édition du 23 avril 2024

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Amérique centrale et du sud

1000 jours de grève à Notimez, la plus longue grève des médias publics au Mexique

Avec une manifestation au Palais national et une pétition à l’Organisation internationale du travail (OIT), cela fait 1 000 jours que la grève a éclaté, menée par le Syndicat unique des travailleurs de Notimex (SutNotimex) qui n’a reçu aucune proposition de solution au conflit social affectant l’agence de presse de l’État mexicain.

22 novembnre 2022 | tiré de Rebelion.org
https://rebelion.org/cumple-1-000-dias-la-huelga-en-notimex-el-paro-mas-largo-en-medios-publicos/

Dans l’émission sur les réseaux virtuels, les syndicalistes ont expliqué qu’ils étaient arrivés au Palais national pour rappeler au président Andrés Manuel López Obrador que le 16 novembre 2022, on en était à 1 000 jours de violations de leurs droits au travail, de harcèlement, de persécution politique et de mépris par Sanjuana Martínez Montemayor, directrice de Notimex, dans la plus longue grève historique au sein d’une instance gouvernementale.

Dans un bulletin, le syndicat a déclaré qu’il avait demandé l’intervention de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour arbitrer les négociations. Le Directeur du Bureau de l’OIT au Mexique, Pedro Américo Furtado de Oliveira, a reçu une demande de SutNotimex, dirigée par sa Secrétaire générale, Adriana Urrea, dans laquelle une prochaine réunion a été convenue pour voir comment ils pourraient collaborer à la demande de reprise du dialogue et de la conciliation.

Dans les bureaux de l’OIT, une manifestation a également eu lieu en présence d’organisations syndicales. Urrea a expliqué que bien qu’il y ait des instructions de dialogue de López Obrador, il y a des oreilles qui ne veulent rien entendre, car la manifestation n’a pas été reçue par le secrétaire de l’Intérieur, Adán Augusto López, parce que son agenda est chargé et que le 1er novembre, ils ont eu une réunion avec la chef du ministère du Travail et de la Protection sociale, María Luisa Alcalde. Mais ils attendent toujours une rencontre.

C’est pourquoi ils ont demandé l’intervention de l’OIT. Ceci - il a été souligné dans le bulletin - est fondamental dans le conflit, puisque le Mexique, avec le gouvernement du président Andrés Manuel López Obrador, a été le premier pays à ratifier la Convention 98 de cette organisation, faisant référence à la liberté syndicale, et que le Mexique a signé cette année la Convention 190 pour lutter contre le harcèlement sur le lieu de travail.

Lors de la manifestation au Palais national, la sécurité publique du gouvernement de Mexico était présente, dont les membres ont encerclé les manifestants et les ont empêché d’avancer.

Adriana Urrea a été reçue par la responsable de la protection citoyenne de la présidence de la République, Gabriela Romero, avec qui il a été convenu de gérer à nouveau les tables interministérielles, afin de trouver une solution à la grève.

Le bulletin a établi que même si le gouvernement fédéral a pris des mesures pour transformer le système des relations de travail, avec cette grève à Notimex, il va dans la direction opposée.

Les actions se sont été ajoutées aux mobilisations que des organisations solidaires ont menées dans des pays tels l’Argentine, l’Espagne, le Pérou, le Brésil, entre autres, dans le but d’exiger du gouvernement mexicain la solution à cette grève, soutenue à 80% par les femmes, et qui est considérée comme la plus longue de la décennie.

Ces activités s’inscrivent dans le cadre de la Journée nationale et internationale pour la solution à la grève à Notimex, qui a débuté le 21 octobre avec un Forum international de solidarité avec SutNotimex et se terminera le 30 novembre par un Forum national à la Chambre des députés.

Parmi les violations des droits du travail des travailleuses et travailleurs de Notimex, il est indiqué que Martínez Montemayor a appliqué le terrorisme de travail, procédé à des licenciements injustifiés, parmi eux, celui d’Adriana Urrea, supprimé des avantages sociaux et a utilisé le budget public tout au long de la période de grève et cela s’élève à plus de 600 millions de pesos (30 millions de dollars). Elle continue de recevoir son salaire mensuel de 130 922 pesos (6 545 dollars) et ne s’est jamais présentée aux tables de négociation devant les autorités du travail.

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