Hydro-Québec a enregistré des profits record de 3,38 milliards l’an dernier. Les primes de 22,8 millions équivalent à environ 5 % de ces profits. « Non seulement c’est un taux de bonis sur les profits exagérément élevé, comparable aux excès des banquiers et des financiers qui ont ruiné la planète en 2007-2008, mais c’est une ponction honteuse et inacceptable de ce qui devrait revenir à l’ensemble de la population. En vertu de quelle évaluation tordue les dirigeants d’Hydro-Québec s’attribuent le mérite de profits qui viennent d’abord d’une baisse des températures hivernales ? », se demande M. Khadir.
Les primes de rendement versées aux gestionnaires des sociétés d’État avaient été éliminées en 2010 par le gouvernement libéral de Jean Charest afin de rétablir les finances publiques. Le gouvernement Couillard les a réintroduit en 2014, malgré son discours sur l’atteinte du déficit zéro. « Des primes de performance ne sont pas offertes aux caissières d’un supermarché, au plombier du coin ou à l’infirmière d’un CLSC qui font leur travail consciencieusement et pour des salaires trop souvent insuffisants ! Comment les hauts dirigeants d’Hydro-Québec peuvent dormir la nuit en s’en mettant plein les poches comme ça ? Ceci est un parfait exemple de l’austérité à deux vitesses », termine le député.