Stoppons la hausse des frais ! Marchons pour l’Éducation !
Plus de 2500 étudiants ont participé à une grande manifestation organisée par la Coalition des forces étudiantes nationale (CFEN), le 22 novembre au centre-ville de Montréal. Sous le thème « Stoppons la hausse des frais ! Marchons pour l’Éducation ! », les manifestants ont marché pour dénoncer la hausse des frais de scolarité décrétée en juin dernier par le gouvernement libéral de Jean Charest. Les étudiants ont réaffirmé l’importance de dénoncer les mesures gouvernementales actuelles et l’urgence de proposer un nouveau projet pour l’avenir de l’Éducation postsecondaire au Québec.
« La hausse des frais qui nous est présentement imposée n’est pas la solution aux problèmes que connaissent nos universités. C’est ce que les étudiants ont voulu démontrer aujourd’hui. » affirme Angelica Novoa, représentante des associations étudiantes membres de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants section Québec (FCEE-Q) au sein de la coalition. « Les milliers de jeunes présents dans la rue ainsi que tous ceux que nous représentons ne peuvent accepter de porter le fardeau du désengagement de l’État envers l’Éducation postsecondaire. » ajoute Mme Novoa.
« Nous espérons garder cette journée en mémoire comme celle d’un nouveau départ pour l’éducation au Québec », souligne Jean-Patrick Brady, représentant des associations membres de la FEUQ au sein de la coalition, avant d’ajouter : « Après un dégel inutile, qui ne rapporte rien, ainsi qu’une fausse bonification de l’aide financière aux études, voilà que le gouvernement tente d’imposer la fin de l’autonomie financière pour les universités. Nous refusons de laisser aller cette débâcle dirigée par un parti politique sans vision. Il est temps d’ouvrir le débat et de proposer un nouveau pacte en éducation postsecondaire ! »
« Le réseau collégial crie famine et l’accessibilité aux études universitaires est remise en question. L’espoir est mince pour les étudiants collégiaux et c’est pourquoi ils ont été nombreux dans la rue aujourd’hui », rappelle Geneviève Bond-Roussel, représentante des associations étudiantes membres de la FECQ au sein de la coalition. « Notre lutte est celle d’une génération qui se lève pour défendre les outils de son avenir ! » conclut Mme Bond-Roussel.
À l’égard de la situation de l’éducation postsecondaire au Québec, rappelons les faits suivants :
– La hausse des droits de scolarité rapportera dans 5 ans à peine 75 M$ aux universités québécoises, qui souffrent d’un sous financement d’au moins 400 M$, et le financement public reste stagnant.
– Alors que plusieurs étudiants voient leur endettement augmenter de 30 % durant cette période, le gouvernement a osé annoncer une parodie de bonification de l’aide financière aux études : indexation des dépenses admises sur an seulement (sans rattrapage du retard de plus de 60 M$), abaissement insuffisant de la contribution parentale, etc.
– Les frais afférents imposés aux étudiants par les administrations universitaires continuent d’augmenter impunément, sans transparence et sans contrôle.
– Le réseau collégial, toujours sous financé de plus de 300 M$, ne profite d’aucun réinvestissement.
– Le projet de loi 44, récemment déposé à l’Assemblée nationale, est une manière détournée d’éliminer l’autonomie financière des universités.
Des associations étudiantes indépendantes ainsi que d’autres, membres de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants section Québec (FCEE-Q) se sont jointes au sein de la Coalition des forces étudiantes nationale pour organiser cette grande manifestation.
