Cette nouvelle décision du ministre Barrette s’inscrit dans une logique centralisatrice inquiétante, « On l’a vu avec la loi 10, Monsieur Barrette aime centraliser le pouvoir autour de lui. Ici encore, c’est la même façon de faire, on détruit les structures indépendantes pour concentrer tout le pouvoir dans les mains du ministre », dénonce Jean Lacharité, vice-président de la CSN.
Plus grave encore aux yeux de la CSN, l’abolition du poste de Commissaire à la santé et au bien-être, c’est l’élimination d’un forum de consultation où la société civile était appelée à jouer un rôle prédominant et important. Ce forum de consultation n’aura pas de suite au sein de l’INESSS ou du MSSS, « c’est encore une place en moins où les citoyens avaient la possibilité de s’exprimer », se désole Jean Lacharité.
La CSN s’inquiète aussi de la disparition d’une voix indépendante capable de critiquer le ministre et ses politiques. « Est-ce un hasard, le commissaire effectuait des travaux sur le prix des médicaments et avait l’intention de faire des travaux sur la rémunération des médecins ? En tout cas, volontaire ou pas, tout le monde sait que M. Barrette n’aime pas se faire critiquer, il abolit tous les contre-pouvoirs du réseau, pour le mettre plus facilement sous son contrôle », poursuit Jean Lacharité.