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Environnement

COP15 : Les Premières Nations réaffirment leur volonté à prendre part aux actions et aux décisions pour la conservation et la protection de la biodiversité

WENDAKE, QC, le 7 déc. 2022 - L’Assemblée des Premières Nations du Québec-Labrador (APNQL) et l’Institut de développement durable des Premières Nation du Québec-Labrador (IDDPNQL) seront présents à la quinzième édition de la Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15) qui débute aujourd’hui à Montréal. L’APNQL et l’IDDPNQL souhaitent réaffirmer la volonté des Premières Nations à prendre part aux actions et aux décisions qui doivent être posées pour la conservation et la protection de la biodiversité.

En ce sens, nous réitérons que les Premières Nations au Québec ne sont pas de simples parties prenantes dans la gestion du territoire et de ses ressources. Elles sont détentrices de savoirs traditionnels essentiels aux initiatives de protection et de conservation de la biodiversité et de droits ancestraux et issus de traités, incluant le titre aborigène, sur leurs territoires respectifs. La Déclaration des chefs de l’APNQL adoptée en novembre 2021, et transmisse aux deux premiers ministres Trudeau et Legault, fait d’ailleurs état de manquements graves et du non-respect des droits les plus fondamentaux et reconnus des Premières Nations en ce qui a trait à leurs territoires et à ses ressources.

Cette déclaration précise que les Premières Nations exigent que leur consentement préalable, libre et éclairé soit intégré dans la prise de décision des gouvernements non autochtones (fédéral et provincial) pour tout projet ayant un impact sur leurs territoires et ses ressources. Elles exigent aussi de ces gouvernements qu’ils codéveloppent, de gouvernement à gouvernements, des pratiques de gestion conjointe et respectueuse du territoire, incluant la prise de décision, qui respectent leurs droits territoriaux et inhérents, tout en favorisant le développement collectif. Les Premières Nations exigent également le respect par les gouvernements non autochtones des liens sacrés qui existent entre l’occupation du territoire, le développement du territoire, l’utilisation de ses ressources et la conservation de leurs modes de vie, de leurs langues et cultures. Les Premières Nations ont reçu de leurs ancêtres la responsabilité de protéger les territoires et les ressources et ont le devoir de les transmettre aux générations suivantes.

L’APNQL rappelle par ailleurs aux gouvernements l’importance :

 De reconnaître et intégrer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones dans les politiques et plans pour la conservation et la protection de la biodiversité et de lutte contre les changements climatiques, incluant les droits à l’autodétermination et au consentement préalable, libre et éclairé ;

 De positionner le leadership, les savoirs et la science autochtones comme pierre angulaire des politiques qui sous-tendent les engagements du Canada et du Québec en matière de conservation et protection de la biodiversité ;

 De financer adéquatement les initiatives afin d’assurer la participation effective des Premières Nations ;

 D’aborder conjointement la crise de la biodiversité avec la crise climatique, car elles sont profondément interreliées et les solutions ne pourront qu’être holistiques.

L’APNQL exhorte donc les gouvernements provinciaux et fédéraux à entreprendre urgemment des actions rigoureuses, ainsi qu’à collaborer étroitement avec les Premières Nations afin d’atteindre les objectifs liés à la protection et la conservation du territoire.

L’APNQL s’attend à des engagements ambitieux pour la conservation et protection de la biodiversité et réaffirme que les Premières Nations occupent une position unique pour diriger ces efforts de protection et de conservation.

  • « Une réconciliation qui se limite aux bonnes intentions et aux paroles est sans signification. Il est maintenant temps de passer aux gestes concrets, dans le respect mutuel et au bénéfice de toutes les parties » réitère le Chef de l’APNQL Ghislain Picard.

La COP15 représente une occasion privilégiée de s’unir face à l’urgence de la double crise de la biodiversité et du climat.

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