Le FRAPRU considère particulièrement « mesquine » la décision de n’accorder, pour une quatrième année consécutive, qu’une demi-indexation à 204 261 ménages qui, selon le gouvernement, ne présentent pas de contraintes sévères à l’emploi. L’organisme précise qu’à partir du 1er janvier 2008, la prestation de base de ces ménages n’atteindra qu’un ridicule montant de 551,29 $, soit à peine 3,4 % de plus qu’en janvier 2004, ce qui est évidemment très inférieur à la hausse du coût de la vie. Selon le FRAPRU, même sans tenir compte des hausses de loyer pour 2007 dont les chiffres seront rendus publics plus tard cette semaine, les loyers moyens ont, durant la même période, augmenté de 12,3 % dans la région de Québec, de 10,6 % dans celle de Montréal, de 11,9 % à Trois-Rivières et 9,3 % à Sherbrooke.
Le FRAPRU se dit aussi offusqué du taux d’indexation de 1,21 % accordé aux 128 581 ménages ayant des contraintes sévères à l’emploi. Son coordonnateur, François Saillant, rappelle que le 23 novembre dernier, le gouvernement confirmait pourtant que le pourcentage d’indexation du Régime des rentes du Québec serait de 2 %. Il ajoute que, ce matin même, le Ministère de la Justice confirmait une indexation de 2 % des pensions alimentaires. « Où est la justice ? 2 % d’indexation accordée aux uns, 1,21 % aux autres et 0,6 % aux derniers ? ». Il ajoute qu’il s’agit du bien être triste façon de marquer le cinquième anniversaire de la Loi sur la pauvreté et l’exclusion sociale adoptée en décembre 2002.