« Contrer, d’une part, la montée des intégrismes religieux qui perpétuent et promeuvent des traditions sexistes opposées à l’émancipation des femmes et, d’autre part, la marchandisation du corps et de la sexualité des femmes, qui font tous deux partie d’un continuum visant le contrôle social des femmes ». Le « défi », ainsi libellé et adopté par la majorité des participantes, indique clairement sur quelles bases doit se faire la réflexion.
C’est une très bonne nouvelle pour toutes celles et ceux qui constatent cette résurgence des fondamentalismes religieux et qui croient que le Québec a tout intérêt à respecter ses engagements pris dans le cadre de la Convention internationale pour l’élimination de toutes les discriminations à l’égard des femmes (CEDEF). La CEDEF insiste précisément sur la nécessité de mettre fin aux coutumes et pratiques discriminatoires.
En toile de fond de cette préoccupation, on pense aux attaques répétées contre le droit à l’avortement. On se rappellera également qu’en 2009, la FFQ avait donné son appui au port des signes religieux dans les services publics et même, en 2010, au port du niqab dans les services de garde en milieu familial dans le cadre des discussions autour du projet de loi 94. A la suite du tollé soulevé par cet appui, la FFQ a cependant retiré cette dernière recommandation.
Pour la CLQ, l’appui majoritaire de l’assemblée des États généraux à cette réflexion donne espoir que la FFQ revienne sur sa position sur la laïcité dite ouverte. Comme le dit le philosophe Henri Pena-Ruiz, on ne parle pas de justice ouverte. Comme la justice, la laïcité est ou n’est pas.
Leila Lesbet, mai 2012
Membre du comité-femmes de la Coalition Laïcité Québec