Édition du 23 avril 2024

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Syndicalisme

Couche-Tard - Entente de principe en main, la CSN est heureuse du dénouement

MONTRÉAL, le 28 oct. 2013 - Après avoir déployé ses ressources pour la syndicalisation des salarié-es de Couche-Tard, la CSN peut annoncer aujourd’hui qu’elle est parvenue à convenir d’une entente de principe avec la direction de Couche-Tard portant à la fois sur des conventions collectives pour les quelque 70 travailleuses et travailleurs des six Couche-Tard syndiqués et sur une contrepartie satisfaisante pour les 24 salarié-es des deux Couche-Tard qui, malheureusement, ont été fermés. C’est à l’unanimité que celle-ci a été entérinée.

« Nous l’avons dit sur tous les tons : malgré les lois québécoises, le processus de syndicalisation au Québec est ardu. Les embûches rencontrées ont été nombreuses pour parvenir à syndiquer des travailleuses et des travailleurs de Couche-Tard qui le souhaitaient ardemment. Nous n’avons pas dérogé de notre plan de travail. Et aujourd’hui, nous pouvons dire que ces employé-es de Couche-Tard en retirent les fruits. Entente de principe en main, nous pouvons affirmer que nous sommes heureux du dénouement positif que trouve enfin ce dossier », d’affirmer Jacques Létourneau, président de la CSN.

Faits saillants de l’entente


Les salarié-es des deux Couche-Tard qui ont été fermés, soit ceux à l’angle des rues Saint-Denis et Beaubien puis D’Iberville et Jean-Talon, profiteront d’une contrepartie satisfaisante.

Pour ce qui est de la première convention collective des travailleuses et des travailleurs de Couche-Tard, elle repose principalement sur quatre volets : santé et sécurité au travail, salaires, organisation du travail ainsi que reconnaissance et vie syndicales.

« On le sait, la question de la santé et de la sécurité des travailleurs était depuis le début au cœur de nos revendications. Notamment la nuit, nous avons à faire face à des dangers d’agression. La convention comporte une série de mesures qui contribueront à assurer la sécurité du personnel, mais aussi des clients », de déclarer Kassandra Lanteigne, vice-présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Couche-Tard de la Montérégie-CSN.

Au plan des salaires, une échelle a été établie et les salariés l’intégreront à l’échelon représentant leur ancienneté. Tous les ans, à la date anniversaire de la convention, une augmentation de salaire de 2 % sera automatiquement octroyée à ceux qui se trouvent au maximum de l’échelle salariale. Évidemment, la constitution de celle-ci permet également d’accélérer les augmentations salariales des autres salarié-es. De plus, celles et ceux qui étaient à l’emploi de Couche-Tard ou d’un des franchisés entre la date d’accréditation et celle de la signature de la convention recevront un montant forfaitaire de 0,25 $ l’heure travaillée.

La convention comporte aussi des avancées sur l’attribution des horaires, la durée et l’octroi des vacances, et ce, selon le principe d’ancienneté, le nombre de jours de congé, la surveillance électronique et l’assurance collective.

« La syndicalisation des salarié-es de ces dépanneurs et l’obtention d’une convention collective dans ce secteur est une première en Amérique du Nord. Nous en sommes fiers ! Nous souhaitons collaborer avec l’employeur afin qu’ensemble nous fassions une réussite de cette syndicalisation. Voilà pourquoi, nous avons aussi demandé au ministère du Travail d’accompagner les parties dans le suivi de l’application de la convention collective. Nous croyons que la contribution du ministère sera un atout pour faire en sorte d’introduire chez Couche-Tard une culture différente de relations de travail », de soutenir Serge Fournier, président de la Fédération du commerce (FC-CSN). « Une page est tournée, il faut aller de l’avant. Si la direction de Couche-Tard a su développer ses initiatives entrepreneuriales, nous sommes convaincus qu’elle peut travailler de concert avec nous afin de favoriser un bon climat de travail et de faire de son entreprise un exemple en matière de responsabilité sociale », d’ajouter le président de la CSN.

« Nous avons voulu nous syndiquer pour améliorer notre sort, obtenir le respect et la reconnaissance et faire en sorte que l’entreprise pour laquelle nous œuvrons redistribue plus équitablement à ses employé-es la richesse que nous contribuons également à produire. Aujourd’hui, nous savons que nous avons fait le bon choix », de conclure Luis Salvator Donis Ramirez, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Couche-Tard de Montréal et Laval-CSN.

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