Édition du 14 mai 2024

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Coût des loyers : pour un vrai contrôle des loyers

Des centaines de locataires se sont rassemblé-e-s cet après-midi, 28 novembre 2007, à Québec à l’initiative du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ). Le RCLALQ à de nouveau interpellé la ministre responsable de l’Habitation, Madame Nathalie Normandeau, afin qu’elle trouve des solutions pour mettre un terme à l’inefficacité de la Régie du logement.

Les manifestant-e-s ont dénoncé le fait que la Régie du logement est incapable de juguler les augmentations de loyer, tout particulièrement lorsque le marché de l’habitation est tendu. « L’augmentation soutenue du coût des logements, même ceux de mauvaise qualité, annule les efforts du gouvernement pour contrer le manque d’appartements locatifs à coûts raisonnables », indique André Trépanier, responsable des dossiers politiques du RCLALQ.

Après un départ aux pieds des bureaux de la ministre des Affaires municipales et des Régions, où un portrait des hausses de loyer à Québec a été fait, les membres du RCLALQ sont parti-e-s à la recherche de la ministre Normandeau, jusqu’au lieu de la séance hebdomadaire du Conseil des ministres. Sur place, ils et elles ont eu droit à une courte animation théâtrale sous le thème « Hausses de loyer : Madame Normandeau, nous écoutez-vous ? ».

En chemin, les manifestant-e-s ont déposé collectivement leur bail à la Régie du logement. « Les propriétaires ont beau jeu de profiter de l’absence d’un registre des baux pour majorer considérablement les loyers lors du déménagement des locataires », s’indigne Nicole Dionne, coordonnatrice du Bureau d’animation et information logement (BAIL) du Québec métropolitain.

Selon la SCHL, les locataires du Québec ont absorbé des hausses moyennes de 15% à 26% entre 2000 et 2006, dans les principales villes du Québec. « C’est plutôt choquant de constater que dans les grands immeubles, comme ici à Québec, des augmentations de loyer au moins quatre fois supérieures aux indices de la Régie du logement ont été demandées, et ce malgré la diminution des taxes foncières », se désole Nicole Dionne, coordonnatrice BAIL du Québec métropolitain.

En attendant des réponses de la ministre Normandeau, le RCLALQ invite les locataires qui recevront en 2008 des hausses de loyer abusives à les contester par courrier recommandé. « Puisque le contrôle des loyers actuel est facultatif, tout son fardeau repose encore sur les épaules des locataires », précise M. Trépanier du RCLALQ. Pour ce faire, les locataires sont invité-e-s à contacter le comité logement ou l’association de locataires de leur localité.

Tant la ministre Normandeau que les partis d’opposition ont en main des solutions concrètes pour améliorer la présente méthode de la Régie du logement. Le contrôle obligatoire des loyers et le dépôt des baux à la Régie du logement doivent être étudiés avec sérieux, car la Régie du logement a été incapable de protéger les locataires contre les dernières hausses de loyer, tout comme celles des années 1980. En 1977, dans son Livre blanc sur les relations entre les locateurs et les locataires, le ministre de l’Habitation, feu M. Guy Tardif, soulignait que le travail de la Régie du logement « consiste à assurer des relations non seulement harmonieuses mais également équitables pour tous lorsque l’occupant d’un logement est locataire ». Force est de constater que ce n’est pas le cas actuellement.

Mots-clés : Communiqués

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