Québec 6 novembre 2019
Les organisations suivantes appuient cette déclaration concernant la situation actuelle :
1- Nous sommes préoccupés par la situation que vit le peuple chilien depuis le 18 octobre. L’inégalité sociale, économique et morale, a amené les Chiliens et les Chiliennes à manifester massivement leur désaccord dans les rues du pays : plus d’un million deux cents milles personnes à Santiago et plus d’un demi million dans le reste du pays.
2- Le peuple chilien proteste contre l’insupportable injustice sociale, la privatisation abusive des systèmes d’éducation, de santé, de sécurité de la vieillesse, les bas salaires et la cherté de la vie. Dans cette situation insupportable le peuple recherche un nouveau contrat social. Cela signifie remplacer la Constitution politique actuelle imposée par la dictature civique-militaire du général Pinochet.
3 - La seule réponse de Pinera aux demandes du peuple chilien a été la répression. Dans une déclaration à la télévision nationale, il a déclaré que le Chili était en guerre. L’INDH (Institut national des droits humains) a informé que depuis le 18 octobre, 4 271 personnes ont été arrêtées (dont 471 mineurs) et que 1 305 ont été soignées dans des hôpitaux pour des blessures commises par les forces de l’ordre. La Croix-Rouge estime le total à plus ou moins 2 500 blessés. L’INDH a présenté 152 poursuites pour tortures, 5 pour homicides, 13 à propos de femmes disparues, et pour 437 personnes blessées par balle. L’INDH a colligé des preuves pour un total de 18 cas de torture avec agressions sexuelle et viol. Toutes ces agressions on été commises sous l’État d’exception avec la police et les soldats déployés dans les rue et commandés par un générale de l’armée. L’ONU a envoyée trois représentants de la Commission des droits humains au Chili. Il est nécessaire d’éclaircir les circonstances ayant donné lieu aux violations des droits humains en ce pays.
4 - Nous manifestons notre solidarité avec le peuple du Chili, notre refus et notre condamnation de la répression. Nous appuyons la lutte pour une nouvelle constitution ratifiée par un referendum.
5 – Nous demeurons attentifs et en alerte face à la grave situation que traverse le Chili.
Arrêtons la violence et la répression !
Nous exigeons le retour de la police et des militaires dans leurs casernes !
Si vous souhaitez adhérer à cette déclaration écrire à carrefour@capmo.org
Organisations :
Centre chilien Pablo Neruda, Québec
Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert, Québec
CASA latino-américaine de Québec
Comité pour la paix en Amérique latine
Comité de solidarité avec le Chili
Centre de ressources pour femmes de Beauport
Centre d’Entraide Émotion
Comité populaire Saint-Jean-Baptiste
Corporation Jeunesse l’Évasion l’Ormière
Comité logement aide aux locataires
Association de défende des droits sociaux du Québec Métro
Mouvement des travailleurs et travailleuses chrétiennes, section Québec
Réseau du Forum social de Québec et de Chaudière-Appalaches
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