Édition du 30 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Politique canadienne

Des milliers d'autres fonctionnaires apprennent qu'ils risquent de perdre leur emploi

L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) a confirmé qu’aujourd’hui, 3 872 membres travaillant dans 10 ministères fédéraux ont reçu un avis les informant qu’ils pourraient perdre leur emploi.

Les coupes mettent en péril les services, la sécurité et l’économie

« Nous sommes étonnés de la vitesse d’exécution de ce gouvernement qui s’acharne à mettre des gens au chômage et à réduire les services essentiels à la population canadienne, déclare John Gordon, président de l’AFPC. Sous prétexte de favoriser l’emploi et la prospérité, le gouvernement coupe des emplois et supprime des services publics. C’est l’économie qui va en souffrir. »

Depuis la présentation du budget fédéral, le gouvernement a remis 11 957 avis aux membres de l’AFPC travaillant dans 40 agences et ministères fédéraux.

Parcs Canada

Aujourd’hui, la direction de Parcs Canada a remis des avis à 1 689 membres de l’AFPC et annoncé que 638 postes seraient abolis. Voici l’état de la situation : 1 404 avis, dont 394 avis de statut excédentaire à des travailleuses et travailleurs d’unités de gestion partout au pays ; 211 avis, dont 181 à des employés des centres de service ; 74 avis, dont 63 avis de statut excédentaire à des employées et employés du bureau national de Parcs Canada.

Le personnel touché œuvre dans différents lieux de travail partout au pays : lieux historiques nationaux, parcs nationaux et voies navigables. Ce sont des scientifiques, des ingénieures, des techniciens, des mécaniciennes, des menuisiers et des chargées de programmes. Ces personnes protègent les artéfacts dans les lieux historiques nationaux et l’intégrité de l’écosystème des parcs nationaux et des canaux. Le personnel saisonnier a aussi appris que les heures et la saison de travail pourraient être réduites.

« Si la saison du tourisme dans les parcs nationaux et les lieux historiques est plus courte, elle sera plus courte aussi pour les commerçants des petites localités rurales au Canada, affirme Doug Marshall, président du Syndicat des employées et employés nationaux (SEN), représentant quelque 3 000 travailleuses et travailleurs de Parcs Canada.

Selon Christine Collins, présidente nationale de l’Union canadienne des employés des Transports (UCET), représentant les travailleuses et travailleurs des canaux, « les gîtes touristiques, les restaurants, les boutiques et les festivals comptent sur les gens qui empruntent les canaux. Ces mesures prises par le gouvernement vont leur faire très mal ».

Ressources humaines et Développement des compétences Canada

Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC) a remis à 908 membres de l’AFPC des avis leur indiquant qu’ils pourraient perdre leur emploi. De ce nombre, 689 travaillent dans divers services de la région de la capitale nationale : la Direction des affaires autochtones, le Programme d’emploi pour les personnes handicapées, la Direction des partenariats en milieu de travail et la Direction des travailleurs étrangers temporaires au sein de la Direction générale des compétences et de l’emploi.

D’autres employés de RHDCC dans la RCN sont également touchés. Ces personnes travaillent au sein des directions suivantes : la Direction générale des affaires publiques et des relations avec les intervenants, la Direction générale de l’agent principal des finances, la Direction générale de service aux citoyens et aux communautés, la Direction générale de la sécurité du revenu et du développement social, la Direction générale des services de l’intégrité, la Direction générale de l’apprentissage (administre le Programme canadien de prêts et bourses et le Programme canadien pour l’épargne-étude), la Direction générale des opérations de programmes, la Direction générale des services de traitement et de paiement, la Direction générale de la Gestion des services, la Direction générale de la politique stratégique et de la recherche, la Direction générale de la vérification interne et le Conseil national du bien-être social.

Dans les bureaux de Service Canada des Prairies et de l’Ouest canadien, 136 avis ont été distribués. La direction a également remis des avis à 15 travailleuses et travailleurs du Collège Service Canada à Ottawa et dans d’autres villes du pays.

« Le gouvernement se vante de mousser l’emploi et l’économie. Pourtant, il coupe des emplois et des services qui aident les Canadiens à trouver un emploi ! », souligne Don Rogers, président national du Syndicat de l’Emploi et de l’Immigration du Canada (SEIC), représentant la plupart des travailleuses et travailleurs touchés à RHDCC.

Au sein du Programme du travail de RHDCC, ce sont 81 personnes qui ont reçu des avis. De ce nombre, 25 personnes chargées de veiller à ce que les institutions de compétence fédérale répondent aux normes d’équité en matière d’emploi ont été déclarées excédentaires et cinq autres ont été déclarées touchées.

Au sein du Programme des normes du travail, 20 avis ont été signifiés à des employées et employés responsables de formuler des normes du travail visant les lieux de travail fédéraux. Parmi les agents de subrogation qui assurent le suivi des demandes d’indemnisation dans le cas de blessures survenues dans des lieux de travail de réglementation fédérale, 28 avis ont été distribués.

Transports Canada

Aujourd’hui, 180 membres à Transports Canada ont reçu des avis. Cela signifie non seulement la réduction des services de sécurité des aéroports et des services de sûreté maritime, mais aussi l’abolition du programme de prévention des accidents du Bureau de la sécurité nautique.

« Couper la formation en sécurité nautique, la sûreté maritime et la revérification dans les aéroports, ça n’a aucun sens ! », renchérit Christine Collins, présidente nationale de l’UCET.

Des employés ont été touchés dans les secteurs suivants :

* 19 dans les centres d’opérations de sécurité maritime et au Soutien des programmes de sûreté (analystes, inspecteurs et travailleurs du renseignement de la sûreté maritime). Il est prévu qu’au moins huit postes seront supprimés en raison de changements apportés aux heures d’exploitation.

* 29 agents de la sécurité nautique au Bureau de la sécurité nautique. Ce dernier n’offrira plus de formation et de sensibilisation sur la prévention des accidents.

* 11 inspecteurs régionaux de la sûreté des transports et de la conformité de la loi du Programme de surveillance de la sûreté aérienne à St. John’s, Halifax et Moncton en raison des changements apportés au contrôle de sécurité de l’ACSTA. Ces personnes sont essentiellement chargées de « revérifier » quand il s’agit de sécurité dans les aéroports.

* 24 personnes responsables de l’entretien de la flotte d’avions de Transports Canada, surtout des techniciens d’entretien d’aéronefs. Au moins quatre d’entre eux ont été déclarés excédentaires. Ces employés s’occupent des aéronefs qui transportent les inspecteurs, les ministres et autres représentants du gouvernement.

Affaires autochtones et Développement du Nord, et ministère de la Justice

Les services offerts dans les collectivités autochtones sont parmi les plus durement frappés par la présente ronde d’avis de réaménagement des effectifs. Affaires autochtones et Développement du Nord a remis des avis à 490 membres de l’AFPC aujourd’hui. Malheureusement, le ministère est resté muet sur les services touchés, le nombre et les lieux de travail des postes abolis.

Le ministère de la Justice a remis des avis à 35 membres de l’AFPC, dont 30 déclarés excédentaires au Portefeuille des affaires autochtones.

Statistique Canada

Statistique Canada annonçait aujourd’hui à 273 membres de l’AFPC que leur poste serait aboli. Les ressources seront donc moins nombreuses pour remplir les sondages qui éclairent les décisions d’autres ministères, des entrepreneurs et des collectivités.

Bibliothèque et Archives Canada

Bibliothèque et Archives Canada a remis des avis à 235 des 544 membres de l’AFPC qui y travaillent et annoncé l’abolition de 105 postes. Cela veut dire moins de ressources affectées aux recherchistes et aux précieux services d’archivage offerts au gouvernement.

Service correctionnel Canada

Aujourd’hui, Service correctionnel Canada a signalé au Syndicat des employé-e-s du Solliciteur général (SESG) qu’il élimine la procédure de règlement des griefs des détenus, distribuant par la même occasion des avis à 17 employés chargés des droits et recours des détenus dans les bureaux régionaux.

« Le gouvernement élimine un service de recours pour les détenus alors que nous avons déjà un arriéré. Moins de plaintes seront entendues, ce qui causera de l’anxiété et, éventuellement, plus de violence au sein des établissements », indique John Edmunds, président national du Syndicat des employé-e-s du Solliciteur général.

Selon le président Edmunds, ces coupures se traduiront par des modifications à la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition, ce qui pourrait ouvrir la voie à d’autres amendements.

Affaires étrangères et Commerce international

Au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, 43 membres de l’AFPC ont reçu des avis aujourd’hui. Tous occupent des postes administratifs, de communication et d’analyse à l’Administration centrale.

Pour prendre connaissance des derniers chiffres, de l’analyse de l’impact sur les services et des pertes d’emplois prévues par l’AFPC, visitez notre site Web à psac-afpc.com et suivez-nous sur Twitter @afpcnat.

Sur le même thème : Politique canadienne

Sections

redaction @ pressegauche.org

Québec (Québec) Canada

Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...