Édition du 30 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Syndicalisme

Entente de principe pour les travailleuses de la cafétéria du Collège Montmorency

LAVAL, QC, le 8 mars 2024 - Les travailleuses de la cafétéria du Collège Montmorency ont adopté à 86 % l’entente de principe intervenue le 7 mars dernier. La mobilisation exemplaire des travailleuses leur a permis d’obtenir de nombreux gains, notamment sur le plan salarial.

L’entente de principe prévoit une augmentation salariale à 18 $ l’heure dès le retour au travail. Au terme de la convention collective venant à échéance en août 2027, les travailleuses auront un salaire de 20 $ l’heure. C’est donc une augmentation salariale de 25 % sur cinq ans pour l’ensemble des travailleuses, à laquelle s’ajoute un boni de 1000 $ à la signature et une réduction de la période de probation à quatre mois. Rappelons que les 17 travailleuses, majoritairement des femmes racisées, étaient en grève générale illimitée depuis plus de quatre semaines pour obtenir un salaire d’au moins 18 $ l’heure.

« Notre détermination a fait la différence. Grâce à notre grève, nous avons atteint nos objectifs. Avec l’inflation majeure des derniers mois, il devenait urgent d’obtenir des augmentations salariales importantes, notamment pour reconnaitre le travail de celles qui sont à l’emploi depuis plusieurs années. Aujourd’hui, on peut dire que notre mobilisation et l’appui de la CSN ont forcé l’employeur à nous donner raison », lance la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la cafétéria du Cégep Montmorency-CSN, Paula Viveiros.

« Les gains obtenus par les travailleuses montrent que lorsqu’on se tient debout, on peut gagner ! Elles ont réussi à tenir tête à la multinationale Groupe Compass et à forcer l’employeur à négocier une bonne convention collective », poursuit Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

« Les travailleuses se sont accrochées jusqu’à ce qu’elles obtiennent une bonne entente. Elles ont pu compter sur la solidarité de plusieurs syndicats de la CSN qui sont venus les appuyer durant le conflit de travail. Ces travailleuses ont offert une belle leçon de solidarité que le Groupe Compass et le Collège Montmorency devront garder en tête pour le futur », enchaîne Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.

« C’est une première convention collective CSN pour ces travailleuses et elles l’ont arrachée de chaude lutte ! Cette lutte rappelle l’urgence d’augmenter le salaire minimum pour s’assurer que l’ensemble des travailleuses et des travailleurs a un salaire décent », de conclure Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Sur le même thème : Syndicalisme

Sections

redaction @ pressegauche.org

Québec (Québec) Canada

Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...