Édition du 7 mai 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

La révolution arabe

Gloire au leader martyr Chokri Belaïd

Enterrons le gouvernement et l’Assemblée Ennahda. Que les masses populaires imposent leur pouvoir !

Le sang du camarade martyr Chokri Belaïd a attisé le feu de la révolution et le lâche assassinat politique a poussé les masses populaires à descendre, depuis les premières minutes de son martyr, dans la rue de toutes les régions du pays. Et ce pour exiger le départ du gouvernement Ennahda, chasser ses gouverneurs et délégués et faire chuter le régime autoritaire à la solde de l’impérialisme et toutes ses institutions, en particulier l’Assemblée constituante.

Après avoir perdu toute légitimité politique, le gouvernement Ennahda se retrouve dans un état d’affolement. Même la présumée légitimité électorale qu’il a utilisée depuis les élections pour donner à son pouvoir un appui juridique et politique n’est plus convaincante pour les larges masses et les composantes de la société politique et civile.

La répression criminelle dont a fait preuve le gouvernement Jabali-Marzouki envers les protestations liées à l’assassinat dans toute la Tunisie, surtout lors du passage du convoi funèbre de notre camarade martyr Chokri Belaïd sur l’avenue Habib Bourguiba, est un échantillon sur le degré de criminalité de ce gouvernement et son engagement sécuritaire répressif.

Cet assassinat a été une occasion de plus pour lever le voile sur ce gouvernement et son échec dans la gestion de sa crise, ce qui l’a poussé à essayer de contenir cette crise en proposant un gouvernement de technocrates. Une « solution » devenue source de conflit entre un chef de gouvernement terroriste et un président du mouvement Ennahda assassin. C’est ce qui confirme la politique de partage des rôles à laquelle le gouvernement Ennahda nous a habitués.

L’appel émis par le Front populaire en accord avec un groupe des forces démocratiques, d’associations et d’organisations nationales et les partis d’opposition pour faire une grève générale nationale – qui a été adopté par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) par le biais de sa Commission administrative nationale, aujourd’hui 7 février, suite à l’assassinat du camarade martyr – confirme, une fois de plus, que l’UGTT n’est pas seulement un refuge du peuple, mais aussi un espace et une position qui encadrent le peuple révolté dans sa résistance et dans sa lutte contre toutes les formes de tyrannie, afin de parvenir à la liberté, à la démocratie et à la répartition équitable de la richesse.

La grève générale nationale attendue ce 8 février 2013 se fera un contexte politique révolutionnaire qui ouvrira la voie aux masses populaires insurgées et à toutes les forces révolutionnaires et nationales et à celles de la société civile, notamment le Front populaire, pour jeter à la poubelle de l’histoire le gouvernement et l’Assemblée des islamistes obscurantistes [Assemble constituante], ennemis de la liberté. Cela dans la perspective de former un gouvernement à caractère national populaire qui œuvre pour la réalisation des tâches de la révolution et la satisfaction des aspirations socio-économiques et politiques.

• Que la grève générale nationale soit le dernier clou dans le cercueil du gouvernement du « contournement » [de la révolution] et la clique de criminels qui l’entretient.

• Que cette grève nationale soit une occasion pour instaurer le pouvoir du peuple à travers la mise en place d’un gouvernement social et démocratique autour de l’UGTT ainsi que du Front populaire et des associations juridiques, des droits de l’Homme et des partis démocratiques.

• Que cette grève nationale soit un début révolutionnaire pour former des conseils de gouvernorat et de collectivité pour gérer les affaires publiques.

• Que cette grève générale soit une journée par laquelle les masses de notre peuple honorent le camarade martyr Chokri Belaïd en imposant une alternative socio-économique révolutionnaire à la hauteur des slogans du processus révolutionnaire et des attentes des masses populaires. , Tunis, 7 février 2013

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