Édition du 7 mai 2024

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Études publiées par l'Office québécois de la langue française : QS rappelle ses propositions pour promouvoir le français, Le 10 septembre 2011

À la suite des cinq études publiées hier par l’Office québécois de la langue française sur la situation du français au Québec, Québec solidaire rappelle les propositions qu’il a formulées le printemps dernier pour retrouver la fierté de travailler et de vivre en français au Québec.

PROPOSITIONS :

La fierté de parler français et les outils pour y arriver

1) Entreprendre une campagne de valorisation de la culture et de la langue française dans toutes les régions du Québec. Cette campagne a pour but de rehausser la fierté de parler français au Québec et de bien le parler et l’écrire.

2) Mettre en place une commission itinérante sur l’état de la langue française au Québec en accordant une attention particulière aux milieux de travail.

3) Assurer un soutien constant aux créateurs-trices québécois, en priorité francophones, et rendre la culture francophone accessible à tous et toutes, dans tous les milieux sociaux et dans toutes les régions du Québec.

4) Soutenir les bibliothèques publiques et scolaires, les maisons de la culture et autres lieux culturels sans but lucratif afin qu’ils puissent renforcer leur mission de découverte et de plaisir à manier la langue française dans toutes les sphères culturelles.

Le rôle de l’Office québécois de la langue française et son action dans les milieux de travail

5) Rendre l’Office québécois de la langue française indépendant du gouvernement en le faisant relever de l’Assemblée nationale, y compris pour la nomination de la présidence.

6) Augmenter les ressources humaines et financières de l’Office québécois de la langue française afin qu’il puisse exercer convenablement ses fonctions d’analyse et de surveillance des milieux de travail (entre autres, avoir plus de conseillers à la francisation sur le terrain).

7) Donner à l’OQLF le mandat de développer des outils de francisation par secteurs d’activités et subventionner, au besoin, des manuels et autres outils nécessaires à un travail en français en entreprise ou dans les services publics.

8) Développer une stratégie d’accueil pour les entreprises qui s’implantent au Québec, étant entendu qu’elles doivent comprendre que leurs activités doivent se dérouler en français.

9) Abaisser de 50 à 25 employé-es le seuil à partir duquel s’applique le chapitre de la Charte de la langue française portant sur la langue de travail. Permettre des plaintes individuelles y compris dans les milieux syndiqués.

10) Rendre conditionnelles les subventions aux entreprises soumises à la Charte de la langue française au respect de celle-ci.

11) Alléger la structure des programmes de francisation pour les petites et moyennes entreprises. Par exemple : réduire le seuil de membres inscrit-es aux comités de francisation et développer des programmes incitatifs comme des congés linguistiques, ou des cours de français sur les heures de travail, l’employeur bénéficiant en retour d’un crédit d’impôt.

12) Interdire aux employeurs d’exiger la connaissance de l’anglais à l’embauche à moins qu’ils puissent démontrer que cette langue est indispensable dans le cadre de l’emploi recherché.

La francisation des personnes immigrantes

13) Ajuster les programmes de francisation en fonction des besoins des jeunes immigrant-es et des femmes (ex. : étendre le nombre de niveaux d’enseignement en vue d’une réelle maîtrise du français, élargir les délais d’admissibilité aux cours de français avec allocation, développer les haltes garderies, concevoir des mesures d’encadrement pour contrer le décrochage scolaire, etc.).

14) Mieux coordonner les efforts du MICC, du MEQ et des membres, groupes et partenaires impliqués en matière de gestion de la diversité et d’intégration linguistique des immigrant-es.

15) Développer des recherches et les rendre publiques pour savoir où nous en sommes au niveau des résultats de francisation.

16) Réactiver les programmes d’échanges, de jumelage et d’accompagnement entre les immigrant-es et les membres de la société québécoise.

La dispensation de services de garde : principalement en français

17) Créer 15 000 nouvelles places en CPE publics afin de garantir une meilleure qualité des services et une plus grande utilisation du français.

18) Mettre fin progressivement aux subventions aux services de garde privés et d’ici là, les soumettre à des contrôles rigoureux sur la place que doit y occuper la langue française.

19) Rendre les subventions aux CPE conditionnelles à la connaissance d’usage du français chez les responsables et les éducatrices et mettre en place des inspections pour s’assurer que le français occupe une place prioritaire dans la dispensation des services aux enfants et aux parents.

Le rôle de l’école dans la protection du français

20) Mettre en place un apprentissage intensif des compétences linguistiques en français et en anglais pendant la période d’instruction obligatoire. Au terme d’études primaires et secondaires, les jeunes Québécois-es, francophones et allophones doivent bien parler et écrire le français et avoir une bonne connaissance d’usage de l’anglais. Les élèves anglophones doivent avoir une bonne connaissance d’usage du français.

21) Trouver des moyens pour que l’école primaire devienne un lieu de francisation pour les parents d’élèves allophones, particulièrement les femmes, en disposant des ressources pour ce faire.

22) Assurer une connaissance suffisante du français et de la culture francophone québécoise pour les étudiant-es de cégeps anglophones par une révision du programme scolaire dans ce sens.

23) Interdire l’utilisation de manuels techniques en anglais, dans les cegeps francophones, et pour ce faire, soutenir la traduction de manuels, au besoin.

24) Valoriser les cégeps francophones auprès des jeunes allophones en démontrant que le marché du travail exige une bonne connaissance du français.

25) Assurer que dans toutes les écoles du Québec, y compris les écoles anglaises, on offre chaque année des manifestations artistiques en français, à tous les enfants et jeunes Québécois-es.

26) Assurer un soutien gouvernemental particulier aux outils éducatifs et ludiques disponibles en français sur le web.

27) Interdire la dispensation de programmes en anglais dans les universités francophones du Québec.

Le français : langue des communications dans les services publics

28) Sauf dans les cas d’urgence (ex : urgence-santé) ou pour desservir des nouveaux arrivants récent-es, le français doit redevenir la langue des communications entre l’État les institutions publiques et la population.

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