Édition du 14 mai 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Expulsion violente et expropriation par la police fédérale à Tezoyuca, dans l’État de Mexico

Le vendredi 4 septembre, la police fédérale de l’État de Mexico a procédé à une expulsion violente en prévision d’une expropriation de terres menée par une compagnie privée. Marisol Mendez Trujillo, fille d’une des personnes affectées, relate les événements de la dépossession : « L’entreprise Lynx Constructora a démoli l’unique patrimoine de mon père, et ce, sans donner d’avis d’expropriation. Ils l’ont littéralement chassé de sa maison ! ». Madame Mendez et sa famille ont vécu 5 ans au Canada en attendant une réponse à leur demande d’asile politique qui fut refusée et suivie d’une déportation.

Les victimes ont déposé un appel pour avoir 20 jours de préavis, demandant ainsi une audience le 11 septembre lors de laquelle auraient été discutés les termes d’un accord de déplacement. Le président de Tezoyuca, Arturo Ahumada Cruz, accompagné de son épouse qui est présidente du DIF, a affirmé qu’il ne connaissait pas les conditions de l’expropriation et que, si le dossier avait été dans ses mains, il aurait empêché que l’expropriation ait lieu.

Les personnes affectées soulignent avoir des preuves suffisantes où l’ingénieur de Constructora, Roberto Muñoz, aurait utilisé une fausse information pour justifier la démolition de leur patrimoine. Muñoz aurait allégué que les personnes expulsées exigeaient des montants exagérés demandés au client et, selon lui, ils auraient triplé le coût de la propriété afin de ne pas vendre ; la famille affirme qu’elle était sur le point d’arriver à un accord de permutation à travers lequel elle aurait reçu une propriété similaire de superficie égale.

Mme Marisol Mendez est arrivée à Montréal (Québec) Canada en 2008 avec sa famille pour demander l’asile pour cause d’harcèlement, vol et extorsion de fonds. Elle et sa famille ont été déportées au Mexique en mars 2013, après avoir vu leur demande d’asile au Canada rejetée. Actuellement, le père de Mme Mendez est en dépression totale et sa mère – qui souffre d’une pression artérielle incapable à contrôler – furent complètement dépouillés : lors de l’expropriation, ils ne purent amener avec eux que les vêtements qu’ils portèrent à ce moment. Dans les mots de Mme Mendez, toute la famille est outrée, frustrée et se sent impuissante, « nous ne pouvons plus endurer cette douleur ».

Les autorités canadiennes poursuivent avec leurs politiques de migration basées sur des pratiques discrétionnaires et sur l’exclusion, empêchant ainsi à des milliers de Mexicain.es d’avoir accès au refuge et les condamnant à subir la violence de l’État et la répression. Mettre le Mexique sur la liste des pays sûrs rend difficiles les possibilités d’asile et conserver l’imposition du visa pour les Mexicain.es en raison de la criminalité au pays est un autre exemple de contradiction de politiques discriminatoires canadiennes.

Face à cette situation, Mexicain.es uni.es pour la régularisation (MUR) communiquent ces deux messages.

Aux autorités compétentes : le MUR exige la réinstallation immédiate et la restauration des propriétés ainsi que l’indemnisation des dommages et préjudices subis ;

Aux autorités du Canada et du Mexique : le MUR les reconnaît comme responsables en cas de préjudice physique ou moral subi par la famille Reyes Mendez Trujillo et la communauté Tezoyuca.

À la population générale le MUR invite a envoyer vous don a ELEKTRA a l’adresse Priv. Josefa Ortiz de Dominguez No. 11 Barrio de la resurrección Tezoyuca, Estado de México, México a nom de Marisol.

Liens :

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2013/01/19/001-mexique-expulsion-reyes-mendez.shtml

http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/368825/reyes-mendez

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