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Syndicalisme

Fonction publique - Le non-remplacement devrait être abandonné, dès maintenant ! (SPGQ)

QUÉBEC, le 15 janv. 2013 - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) se réjouit de l’annonce faite par le président du Conseil du trésor, M. Stéphane Bédard, qui songe « à mettre au rancart la politique de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ». Toutefois, le SPGQ souhaite son abandon immédiat. « Enfin, un gouvernement qui semble à l’écoute de son personnel ! Cette politique de non-remplacement a entraîné d’importants coûts supplémentaires dus à l’emploi abusif de la sous-traitance et elle empêche toujours les gestionnaires de faire des choix judicieux, dans l’intérêt ultime de la population », précise le président du SPGQ, M. Richard Perron.

Le SPGQ demeure ouvert à toute recherche conjointe de solutions permettant de réduire les coûts de fonctionnement de l’État, tout en maintenant la qualité et l’intégrité des services publics. « Nous avons fait la démonstration chiffrée de l’absurdité de la politique de non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux, non seulement en terme de coût plus élevé, mais également en terme de dépendance accru de l’État envers l’entreprise privée. »

Dans un récent communiqué (Rapport du vérificateur général - Le laisser-aller en informatique coûte passablement cher aux contribuables québécois - 2012-12-03), le SPGQ rappelait que la Commission de la fonction publique, un organisme aussi neutre que le Vérificateur général du Québec, précisait ce qui suit dans un rapport de vérification produit en août dernier : « Le recours inapproprié aux contrats de services peut constituer une menace pour l’organisation, puisqu’il est susceptible de créer une dépendance par rapport aux ressources externes à moyen ou à long terme. Il peut aussi freiner le développement de compétences des ressources humaines à l’interne. »

Le SPGQ comprend l’importance, pour M. Bédard, d’avoir en main une bonne analyse de la situation afin de faire des choix éclairés, d’autant plus que le nombre de personnes à l’emploi de firmes externes présentes dans les ministères et organismes n’a cessé d’augmenter au fil des années. En conséquence, le gouvernement du Québec a du faire face non seulement à d’importantes hausses de coûts, mais aussi à une perte de contrôle, notamment des projets informatiques qui nuisent à la qualité, voire à l’intégrité des services publics. Une fois l’analyse reçue cependant, il faudra bouger rapidement. D’ici là, est-il vraiment nécessaire de maintenir une politique qui nuit autant à l’État québécois ?

« Nous sommes confiants que M. Bédard a bien reçu et compris notre message, qu’il est temps de prendre un virage majeur, afin d’assurer la pérennité de l’expertise de l’État québécois. J’ai senti chez lui à la fois une écoute attentive et une volonté de remettre les choses à l’endroit, lors de mon passage devant les membres du comité des finances de l’Assemblée nationale, le 14 novembre dernier pour y présenter notre mémoire sur le projet de loi no 1, Loi sur l’intégrité en matière de contrats publics », conclut M. Perron.

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