Édition du 30 avril 2024

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Santé

Infirmières dans les CHSLD - La FIQ en accord avec l'OIIQ, mais rappelle que c'est l'ensemble de l'équipe de soins qui doit être rehaussée

MONTRÉAL, le 28 oct. 2013 /CNW Telbec/ - La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ accueille positivement la proposition adoptée lors de l’Assemblée générale annuelle de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) portant sur le rôle et la place de l’infirmière dans la dispensation des soins en CHSLD, mais elle aurait souhaité une prise de position plus ferme avec une vision plus large de l’équipe de soins. « Il est indéniable que l’infirmière détient une expertise importante et qu’elle doit pouvoir jouer pleinement son rôle, mais si on ne permet pas aux autres membres de l’équipe de soins d’en faire autant, la situation ne s’améliorera pas. Dans les dernières années, ce sont en grande partie les infirmières auxiliaires qui ont assuré la dispensation des soins dans les CHSLD, et ce, dans des conditions extrêmement difficiles avec, entre autres, la responsabilité d’un trop grand nombre de patient-e-s par quart de travail. L’enjeu n’est donc pas de simplement s’opposer à la proposition du ministre de la Santé de remplacer des infirmières par des préposé-e-s mais doit être davantage axé sur l’importance de revoir l’ensemble de l’organisation du travail de tout le personnel travaillant dans les CHSLD », de déclarer Régine Laurent, présidente de la FIQ.

Mieux vaut tard que jamais


Si la proposition adoptée par l’Assemblée générale annuelle de l’OIIQ ne peut être que saluée, la Fédération aurait souhaité que l’Ordre se manifeste bien avant aujourd’hui. « À maintes reprises et à différents moments, la Fédération a interpellé l’OIIQ sur la réduction du nombre d’infirmières dans les CHSLD. À chaque fois, la réponse de l’Ordre était que cette question relevait d’un problème d’organisation du travail et qu’il ne s’en mêlerait pas. On ne peut que se réjouir du réveil de l’OIIQ et se dire : mieux vaut tard que jamais ! », de poursuivre madame Laurent.

Formation initiale


Lors de cette même Assemblée générale annuelle de l’OIIQ, il a été une fois de plus question du rehaussement de la norme d’entrée dans la profession infirmière. Pour la présidente de la Fédération qui participait avec d’autres membres du Comité exécutif à cette assemblée, il est déplorable que la position de l’Ordre ne tienne pas compte de la réalité du réseau de la santé québécois tout comme des particularités du réseau d’éducation. « Notre organisation syndicale est profondément convaincue que pour éviter les impacts négatifs sur les infirmières, peu importe leur niveau de formation, des conditions essentielles au rehaussement de leur formation initiale doivent être garanties. On ne peut prendre le risque de fragiliser davantage le réseau public en effectuant un tel virage sans en mesurer tous les impacts sur l’ensemble du réseau de la santé », de conclure madame Laurent.

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