Édition du 23 avril 2024

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Premières Nations

Journée nationale de commémoration pour les femmes, filles et personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées

Mettons fin aux violences.

MONTRÉAL, le 4 oct. 2023 - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) tient à souligner aujourd’hui la Journée nationale de commémoration pour les femmes, filles et personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées. Pour l’occasion, les drapeaux des bureaux de la FTQ sont en berne.

Cette journée sert à reconnaître l’enjeu majeur qu’est la violence envers les femmes autochtones au Canada. Cette violence systémique continue, jour après jour, au point où les femmes autochtones connaissent un taux d’homicide 4,5 fois plus élevé que les femmes allochtones au Canada.

« On doit agir collectivement et prendre acte des 231 appels à la justice de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. La violence genrée est un enjeu de société et tant qu’on va continuer à se mettre la tête dans le sable, les femmes et filles autochtones vont continuer d’être assassinées dans des proportions complètement ahurissantes », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas seulement les taux élevés de violence domestique chez les populations autochtones qui expliquent la surreprésentation des femmes et filles autochtones parmi les victimes d’homicide. Elles sont également sept fois plus à risque que les femmes allochtones d’être victimes d’homicide aux mains de « connaissances » à l’extérieur de la famille. Entre 1980 et 2012, la GRC rapporte également 81 meurtres de femmes et filles autochtones commis par des étrangers. C’est par exemple le cas de Rebecca Contois, Morgan Beatrice Harris, Marcedes Myran et Mashkode Bizhiki’ikwe, quatre femmes autochtones assassinées par le présumé tueur en série de Winnipeg, Jeremy Skibicki. La police croit que les dépouilles de trois des quatre victimes se retrouvent dans le dépotoir de Prairie Green, mais les dirigeants du Manitoba et de la Ville de Winnipeg ont pour l’instant refusé d’y effectuer des recherches.

« Ces femmes ainsi que leurs familles méritent le respect. Et il faut que la violence envers les femmes autochtones cesse. Pour ça, il va falloir considérer le contexte social. Il faut comprendre l’intersection entre les violences genrées, le colonialisme et le racisme systémique envers les autochtones. Parce que cette combinaison est meurtrière. L’inaction n’est pas tenable ! », ajoute Magali Picard.

Une vigile est organisée à Montréal (Tiohti :áke), au square Cabot, à 18 h. Pour plus d’information : https://www.facebook.com/events/854218642946217/?acontext=%7B%22event_action_history%22%3A[]%7D

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