Édition du 28 mai 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Le mouvement des femmes dans le monde

L’agroécologie n’existe pas sans le féminisme

Notre planète est au bord de l’effondrement environnemental et la faim gagne du terrain. Selon le rapport sur l’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde (SOFI) de 2018, le nombre de personnes sous alimentées et souffrant d’une carence alimentaire chronique a augmenté pour la troisième année consécutive.

photo et article tiré de NPA 29

821 millions de personnes ont souffert de malnutrition en 2017 contre 784 millions en 2015.

Face à de telles réalités, il est fondamental d’accorder une attention particulière au rôle des femmes. L’impact de la faim et de l’insécurité alimentaire sur ces dernières, tout comme celui du changement climatique, est disproportionnellement élevé, d’autant plus qu’elles sont une partie de la solution à ces problèmes.

Le présent article vise à démontrer l’importance majeure du rôle des femmes pour favoriser l’avancée de l’agroécologie en tant que pilier fondamental de la souveraineté alimentaire, et l’existence de liens indissolubles entre les combats féministes et l’agroécologie.

Il souligne la nécessité d’adopter une approche féministe en vue de promouvoir l’agroécologie et la réalisation du droit humain à une alimentation et une nutrition adéquates, et d’ouvrir ainsi la voie à des systèmes alimentaires équitables et durables.

Femmes et (in)sécurité alimentaire

Bien qu’elles ne jouissent pas d’une égalité d’accès aux ressources productives nécessaires à l’agriculture, les femmes représentent environ 43 % de la main-d’œuvre agricole dans les pays en développement.

Les familles exploitent environ neuf exploitations agricoles sur dix dans le monde et 80 % des aliments sont produits par des fermes familiales et de petites unités de production alimentaire à travers le monde.

Les femmes jouent un rôle essentiel à tous les stades de la production alimentaire :

La collecte des semences, la préparation des terres, le désherbage, l’élevage, la pêche et le tissage des filets, la récolte et le stockage, ainsi que la transformation, le conditionnement et le commerce des aliments.

Les femmes des zones rurales sont aussi traditionnellement responsables des travaux ménagers, consacrant jusqu’à 10 heures par jour à prendre soin de leur famille et des membres de leurs communautés (jeunes, personnes âgées et malades), à nettoyer et cuisiner, à se charger de l’approvisionnement en eau, en fourrage et en combustible.

Toutefois, en dépit de leur rôle clé, les femmes des zones rurales sont confrontées à la discrimination en raison de leur genre, ainsi qu’à de nombreuses autres contraintes sociales, juridiques et culturelles.

Tout d’abord, elles ont un accès plus limité que les hommes à la terre, aux ressources productives et financières, à l’éducation, à la santé, à la vulgarisation rurale, aux marchés, aux initiatives d’adaptation au climat et aux opportunités d’emploi.

Ensuite, elles sont exclues des processus de prise de décisions et des marchés du travail, et victimes d’exploitation sexuelle et de violence familiale.En outre, la multiplication actuelle des chocs climatiques, des phénomènes extrêmes et des catastrophes météorologiques sont autant de facteurs d’aggravation de leur situation. (…)

5 novembre Iridiani Graciele Seibert , Azra Talat Sayeed , Zdravka Georgieva , Alberta Guerra

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