L’obstination actuelle du gouvernement Legault démontre un mépris assumé envers l’ensemble des travailleuses de soins. La non-reconnaissance du travail historiquement féminin transparaît dans la façon dont le gouvernement mène les négociations en rejetant d’emblée les demandes des travailleuses et en proposant des offres dérisoires. Le gouvernement Legault martèle depuis plusieurs mois que l’accessibilité des milieux de garde est au cœur de ses priorités. Cependant, force est de constater que sa volonté d’agir n’est pas au rendez-vous, et qu’au contraire il contribue ainsi à l’effritement du réseau des CPE.
Alors que sévit une pénurie sans précédent de places dans les milieux de garde et notamment dans les CPE, le gouvernement blâme les fédérations syndicales de tenir les parents en otage en optant pour la grève illimitée : mais soyons claires, l’entité à blâmer ici n’est nulle autre que la CAQ qui adopte une posture rigide et cherche à sauver quelques dollars au profit de éducatrices et employées de soutien qui travaillent quotidiennement au développement des enfants.
Le travail de soin et d’éducation accompli par toutes les différentes travailleuses des CPE est essentiel pour notre société. Nos milieux de garde font partie des fondements de notre société et sont un jalon important dans la lutte pour l’égalité et contre la pauvreté. Or, considérant les milliards de dollars annoncés par le fédéral pour financer les services de garde, comment expliquer le refus obstiné du gouvernement Legault d’investir ces sommes dans les CPE ?
Le Québec a hérité d’un réseau de services éducatifs publics de qualité, suite aux luttes féministes et populaires. La lutte actuelle est tout aussi importante pour les travailleuses, les enfants, les parents et futurs parents. C’est pourquoi le RGF-CN appuie sans équivoque toutes les travailleuses des CPE et exhorte le gouvernement à les écouter et reconnaître leur expertise.
*Le féminin est ici utilisé pour représenter la forte majorité de femmes travaillant comme éducatrices et personnel de soutien dans le réseau des centres de la petite enfance.
Le RGF-CN regroupe des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale et travaille la défense des droits et des intérêts de toutes les femmes, l’égalité des femmes entre elles, l’amélioration des conditions de vie.
Judy Coulombe, Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale
Cecilia Valdebenito, Comité de femmes immigrantes de Québec (CFIQ).
Sophie Fortier Mallette, CALACS de Charlevoix
Isabelle Auclair, Chaire Claire Bonenfant - Femmes, Savoirs et Sociétés
Amélie Bleau, Sexplique
Marie-Claude Langlais Maison Marie-Rollet
Audrée Houle, Centre Femmes d’aujourd’hui
Fanise Jasmin, Viol-Secours
Barbara Poirier, Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches-CSN
Linda Auger Morissette, Centre femmes de Portneuf
Maritza Côté, Comité d’aide aux Femmes Sourdes de Québec
Nathalie Igonène, Violence Info
Sophie Pomerleau, Centre des femmes de la basse-ville
Kaligirwa Namahoro, ROSE du Nord
Sylvie Pedneault, SOS Grossesse
Catherine Gauthier, Maison de Marthe
Édith Ouellet, La Maison des femmes de Québec
Ariane Gauthier-Tremblay, Centre ressources pour femmes de Beauport
Diane Néron, La Maison La Montée
Audrey Tremblay, Centre femmes au Plurielles
Caroline Paquin, Relevailles Québec
Katia Jean Louis, Maison pour femmes immigrantes
Sarah-Jane Vincent, FEMUL
Chrystiane Naud, Collectif Les Accompagnantes
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