« En se disant satisfait de constater que sa loi − qui a modifié l’organisation et la gouvernance du réseau - n’était pas en cause dans le décès de M. Blandford, le ministre Barrette est en plein déni, croit Josée Asselin, porte-parole des membres de l’APTS qui ont pour employeur le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal. La confusion et le manque de communication qui règnent depuis avril 2015 dans le réseau ne sont peut-être pas les causes directes de cette mort évitable, mais ils constituent certainement des facteurs aggravants. »
De fait, la coroner Krystyna Pecko a constaté « de sérieuses lacunes dans la planification de la réorganisation des activités en chirurgie vasculaire au Centre hospitalier de St. Mary ainsi que dans la communication avec ses propres intervenants et ses principaux partenaires du réseau de la santé ».
« Comment peut-il en être autrement alors que notre réseau est devenu une véritable tour de Babel, s’indigne la porte-parole syndicale. Le personnel n’arrive plus à parler aux dirigeants, les patients ne savent plus à quel saint se vouer. Et c’est sans parler des compressions qui, d’un budget à l’autre, viennent réduire les ressources et l’offre de service. Faudra-t-il d’autres morts pour que le ministre réalise que sa réforme est une source inépuisable de cafouillages ! »