Édition du 14 mai 2024

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En grève sociale

Le 32ième congrès du FRAPRU se prononce en faveur de la grève sociale contre les politiques du gouvernement Charest

MONTRÉAL, le 14 juin 2012 - C’est par une très large majorité que les 140 personnes réunies au 32ième congrès annuel du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), en fin de semaine dernière, à Châteauguay, ont donné leur accord de principe avec le déclenchement, à la fin de l’été ou à l’automne 2012, d’une grève sociale à durée illimitée.

Selon Véronique Laflamme, organisatrice au FRAPRU, « une telle grève serait enclenchée dans la foulée de la lutte historique menée depuis quatre mois par le mouvement étudiant ». Elle ajoute que « la grève sociale devrait viser à obtenir le retrait de la hausse des frais de scolarité et de la loi spéciale adoptée récemment en réaction à la grève étudiante, mais aussi d’autres mesures budgétaires injustes adoptées par le gouvernement libéral de Jean Charest, comme la taxe santé de 200 $ par année peu importe le revenu et l’augmentation de 20 % à 30 % des tarifs d’électricité prévue à partir de 2014 ». La grève devrait aussi réclamer la mise en place de mesures, fiscales et autres, permettant de mettre davantage à contribution les personnes à haut revenu et les grandes entreprises et de mieux répartir la richesse.

Pour donner suite à son accord de principe, le congrès du FRAPRU a demandé à chacun de ses 29 groupes membres participants d’aller chercher des mandats de grève auprès de leur conseil d’administration ou de leur assemblée générale. Le réseau du FRAPRU sera prêt à entrer en grève si 15 de ces groupes obtiennent de tels mandats. La grève signifierait alors la suspension des activités régulières du FRAPRU et de ses membres, la référence de toutes les demandes de services aux instances gouvernementales ou paragouvernementales concernées, dont les responsables politiques, ainsi que l’organisation ou la participation quotidiennes à des activités liées à la grève sociale, comme des manifestations, des actions directes, des perturbations économiques ou des activités d’éducation populaire.

Le FRAPRU espère que l’idée de grève sociale fera boule de neige et sera reprise largement dans les mouvements communautaires, syndicaux, féministes ou écologistes. Véronique Laflamme affirme qu’une « grève sociale, c’est tous les secteurs de la société qui se lèvent, comme le mouvement étudiant a su le faire, pour dire non à des politiques injustes et antidémocratiques, ne profitant qu’à une minorité possédante, et oui au respect des droits et à la redistribution de la richesse ».

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