Édition du 14 mai 2024

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Syndicalisme

Le SFPQ souligne la reprise des négociations et fait le point sur le salaire du président-directeur général de la Sépaq

QUÉBEC, le 4 oct. 2013 - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) a pris les grands moyens ce midi pour annoncer la reprise des négociations à la suite du rejet de l’entente de principes par trois des principales unités d’accréditation de la Sépaq. Devant le siège social de la Sépaq à Québec, des manifestants du SFPQ ont distribué des tracts aux nombreux passants qui circulent entre les deux centres commerciaux du secteur Sainte-Foy.

Le SFPQ a également réagi aux propos du PDG de la Sépaq, M. Raymond Desjardins, qui a adressé au Syndicat une demande de rectification. Il est vrai que le gouvernement du Québec a octroyé à M. Desjardins une progression globale de 14,75 % depuis 2010, mais il n’en demeure pas moins que son salaire réel est passé de 153 025 $ en 2010 à 175 608 $ en 2013. En fait, le PDG de la Sépaq a eu droit à une augmentation salariale de 4 %, à laquelle s’ajoute la hausse de 10,11 % sur 3 ans reliée à sa progression annuelle dans son échelle de traitement.

Une autre réalité

Le Syndicat rappelle que ce salaire fait contraste à la réalité des travailleuses et des travailleurs de la Sépaq. Alors que le PDG a vu son salaire progresser de 22 000 $ en 3 ans, les membres ont des conditions bien différentes, soulève le SFPQ. Par exemple, un garde-parc/naturaliste de la Sépaq touchant un salaire annuel de moins de 16 000 $ pourra bénéficier en 2013 d’une augmentation salariale de 0,5 %, selon l’offre patronale, représentant une hausse de salaire annuelle de 80 $ ou 163 $ si la bonification supplémentaire de 0,52 % proposée pour la première année est appliquée.

« On est loin des milliers de dollars que touche le PDG. L’augmentation consentie au personnel sur 12 mois couvre à peine les achats pour une semaine d’épicerie. On compare vraiment des pommes avec des oranges quand il est question des hausses salariales à la Sépaq », déplore le secrétaire général, Jacques Bouchard.

Par ailleurs, une majorité du personnel syndiqué travaille sur une base saisonnière et doit atteindre 200 jours de travail ou 3 ans pour progresser dans l’échelle salariale contrairement à M. Desjardins. L’atteinte du dernier échelon est une ascension très longue qui peut prendre jusqu’à 24 ans pour une personne qui travaille dans les Parcs et Pourvoiries, selon la convention collective actuelle, rappelle le Syndicat. D’autre part, environ 30 % du personnel n’ont pas droit à une progression de leur échelle salariale ayant atteint le maximum de leur échelle de traitement.

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