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Syndicalisme

Les négociations au Maxi de Rouyn-Noranda n'aboutissent pas à une entente - Les moyens d'action reprennent (CSN)

ROUYN-NORANDA, QC, le 15 août 2014 - Les salarié-es en lock-out du Maxi de Rouyn-Noranda restent sur leur faim après les négociations de cette semaine, qui visaient la fin du conflit de deux ans.

À l’invitation de la sous-ministre adjointe aux relations du travail du Québec, Suzanne Thérien, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Maxi de Rouyn-Noranda et les négociateurs de Loblaw se sont rencontrés à Montréal lundi. Ils sont restés à la table de négociation pendant 15 heures, jusqu’à 1 h du matin, sans succès.

« Nous avons fait un certain progrès, mais Loblaw reste inflexible quant aux demandes importantes des membres concernant les heures de travail et les augmentations de salaire, a constaté Serge Fournier, président de la Fédération du commerce - CSN. Malgré cette déception, nous restons ouverts à poursuivre la négociation. Il faut trouver une piste de solution ! »

Afin d’y arriver, il faudra que Loblaw fasse preuve d’ouverture. En novembre 2012, les membres du syndicat ont rejeté à 97 % une offre globale de l’employeur.

Pour Donald Rheault, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec, la reprise des négociations était le fruit d’une excellente mobilisation des syndiqué-es.

« Les militants ont fait des gestes remarquables, a-t-il rappelé. Ils ont entrepris une marche de Rouyn-Noranda jusqu’au siège social à Brampton et y ont campé pendant tout le mois de juillet. Il est évident que leurs efforts faisaient mal. »

En assemblée générale ce matin, les membres du syndicat ont reçu un rapport complet des négociations et ont discuté de la lutte à venir. Malgré les deux ans de lock-out, ils restent solidaires et déterminés, selon le président du STT du Maxi Rouyn-Noranda, Marcel Bisson.

« Nous allons poursuivre notre mobilisation, a promis M. Bisson. Nos membres ne veulent qu’une chose : le respect. Et tant et aussi longtemps que Loblaw ne nous montre pas le respect qu’on mérite pour notre travail, nous sommes déterminés à aller au bout de cette lutte. »

Demain, samedi, sera le deuxième anniversaire du lock-out au Maxi de Rouyn-Noranda. Les membres du syndicat souligneront cette triste date avec un souper de solidarité.

Rappelons que Loblaw a également imposé un lock-out aux syndiqué-es du Provigo de Témiscaming en décembre 2012, et qu’une grève perdure depuis juin 2013 au magasin Loblaws de Rouyn-Noranda.

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