Édition du 7 mai 2024

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Les négociations n’avancent pas à la STM : les employéEs d’entretien s’impatientent

Il y a un peu plus de six mois, la STM demandait à ses 2200 employé-es d’entretien en grève de reprendre le travail et de laisser les négociations suivre leur cours. Eh bien, rien n’a encore bougé à ce jour et les membres du Syndicat du transport de Montréal ont décidé dimanche matin de lancer un appel sans équivoque à leur employeur : si de son côté la STM se traîne les pieds en négociation, il n’y a pas de raison pour que ses employé-es continue de lui en donner toujours davantage.

Réunis en assemblée générale, ils ont convenu que si la STM ne s’active pas rapidement en négociation, de leur côté, ils refuseront dorénavant de lui donner des heures supplémentaires. Les employé-es offriront néanmoins leur prestation de travail normale complète. Ce moyen de pression, si nécessaire, sera utilisé au moment jugé opportun. Pour l’année 2007, la STM a budgété 150 000 heures supplémentaires ce qui équivaut à environ 3 % du temps de travail normal.

Pour le président du syndicat, Pierre Saint-Georges, les employé-es démontrent ainsi qu’ils sont toujours décidés à obtenir un contrat de travail satisfaisant dans les meilleurs délais. « Pour régler les problèmes et améliorer les services à la population, il n’y a qu’une voie possible : c’est celle de la négociation. Nous sommes en droit d’attendre des gestes significatifs de la STM, près d’un an après l’échéance de notre convention collective. »

Les enjeux

Le principal enjeu de cette négociation est de rétablir l’équité dans le régime de retraite. La situation actuelle fait en sorte que les employé-es qui quitteront la STM après 2020 auront des conditions inférieures à celles et ceux qui prendront leur retraite avant cette date. Selon les actuaires des deux parties et celui du régime de retraite, les modifications demandées par le syndicat équivalent à un investissement d’environ 1,5 % de la masse salariale. Dans une tentative de compromis effectuée à la veille de la grève de mai dernier, le syndicat a fait savoir à la STM qu’il s’agissait d’une priorité absolue pour ses membres et qu’il pourrait accepter que les travailleuses et les travailleurs financent eux-mêmes une partie de ces mesures à même les augmentations de salaire que la STM leur consentira.

Par ailleurs, le syndicat rejette l’offre salariale de la STM qui équivaut à un appauvrissement des travailleuses et des travailleurs puisque les augmentations proposées sont moins élevées que la hausse du coût de la vie. La STM veut un gel salarial pour l’année 2007, suivi d’augmentations de 2 pour cent par année. Selon la plus récente étude de l’Institut de la statistique du Québec, les augmentations de salaires dans le secteur privé ont été de 2,5 %, en 2007 et l’institut prévoit 2,5 % d’augmentation, en moyenne, en 2008. Les syndiqué-es de la STM demandent des hausses de 2 % par année, assorties d’une clause de protection du pouvoir d’achat.

La STM a les moyens

Le syndicat est d’avis que la STM peut offrir davantage en acceptant de travailler à une réorganisation du travail permettant d’accroître son efficacité et d’obtenir un meilleur retour sur ses investissements. Le syndicat estime que la STM ne tire pas suffisamment avantage de l’expérience et des compétences de ses propres employé-es

La convention collective liant la STM au Syndicat du transport de Montréal (employé-es d’entretien) FEESP-CSN est échue depuis le 6 janvier 2007.


Sources : CSN - 10 décembre 2007

Mots-clés : Communiqués

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