« Nous examinerons nos recours légaux. C’est un affront à la liberté d’association. Le droit de grève et le droit de négocier sont protégés par les Chartes des droits et libertés. En déposant une telle loi spéciale, en court-circuitant la négociation, le gouvernement bafoue un droit fondamental. La volonté de partir en vacances la tête tranquille semble avoir brouillé le jugement des ministres », a lancé le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau.
Pourtant, il y avait place à la négociation. Le transport des marchandises se faisait selon l’horaire normal jusqu’à la semaine du 20 juin prochain, afin de permettre aux communautés de la Basse-Côte-Nord de faire des réserves.
« Dès que le gouvernement a évoqué une loi spéciale mardi dernier, l’employeur n’avait plus intérêt à négocier. Le pouvoir exécutif s’immisce dans une négociation du secteur privé, en mettant fin à une grève légale qui respectait en tous points les services essentiels. Lorsque le service a été interrompu pendant trois semaines l’été dernier et pendant deux semaines en 2014 en raison de bris mécaniques, l’assemblée nationale n’a pas voté de loi spéciale ! », s’est insurgé le représentant syndical des Métallos, Gordon Ringuette.
Les officiers réclament notamment d’être payés en fonction des heures travaillées, plutôt qu’avec un forfait journalier.