Quelques décideurs se mêleront aux « anxio-verts-enviro-écolo » et aux autres- sans- étiquette que celle du gros bon sens. Dans ce bain de foule, ils espèreront faire bonne figure malgré leurs promesses et leurs décisions politiques arriérées, accélérées et orientées vers une croissance purement économique profitant à une minorité.
En voici un qui s’approche de l’agonisante et lui propose un tunnel pour débloquer ses artères. Un autre lui fait la leçon, lui reprochant de ne pas savoir exploiter ses ressources avec profits, de toute façon, lui murmure-t-il à l’oreille, « Vous n’y connaissez rien ! ». Une troisième, voyant qu’elle respire encore, lui dit, tout doucement : « N’ayez crainte ; les avions qui vous passent sur la tête seront bientôt purs de tous gaz nocifs. Tenez le coup encore quelques temps ! » Un autre s’approche et s’excuse d’avoir été si molasse, dans son compté, loin, en Abitibi. Un ministre, qui semble bien la connaître, tente une diversion : « Les prochains puits de pétrole, seront forés dans le fleuve » ! Un dernier est tout heureux de lui annoncer que nous avons un plan B : la planète Mars ! « Nous investirons des milliards dans la recherche. Un des nôtres sera du voyage ! »
« J’ai mal ! » soupire-t-elle.
Lasse d’entendre ces ignominies, elle a le goût de mourir dans la dignité, de s’en aller, de ne laisser qu’une petite lueur au cas où …
Jacques Morin.
Longueuil, avril 2023.
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