Des compressions budgétaires qui touchent les services
Les compressions budgétaires liées au budget de 2014-2015 continuent de toucher directement les services à la population, partout dans le réseau de la santé et des services sociaux. Ces compressions touchent aussi l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, ce qui affecte les soins que reçoivent les citoyennes et citoyens.
Dans les derniers mois, les coupes ont eu pour effet d’entraîner :
– La fermeture de 5 unités de soins ;
– La fermeture du restaurant, du service des soins spirituels et du service des loisirs ;
– La décroissance au service d’hygiène et salubrité (12 postes depuis 2 ans).
« Les compressions budgétaires sont une préoccupation de plus en plus importante pour les travailleuses et travailleurs. Ce sont les services directs qui sont attaqués. Nous sommes les premiers à constater les effets de l’austérité sur les services. Il faut absolument que ces coupes cessent si nous voulons continuer de remplir notre mission », explique Jocelyn Houle, président du syndicat.
« Le budget 2015-2016 du gouvernement Couillard annonce une nouvelle année de mesures d’austérité. En santé et services sociaux, c’est près d’un milliard de dollars de compressions que devront absorber les établissements. Où couperons-nous les services ? Qui sera la cible de choix de l’austérité cette année ? Il n’y a pas à douter que ce seront la classe moyenne et les plus démunis de notre société qui seront attaqués par le gouvernement », lance Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
Une intensification des actions contre l’austérité
Les syndicats de la CSN sont de plus en plus en action contre les mesures d’austérité. En santé et services sociaux, ils ont vivement dénoncé le projet de loi 10 et l’impact des compressions sur les services. Le projet de loi 10 aura notamment pour conséquence d’affaiblir les services sociaux comme les services de santé mentale au profit d’une vision hospitalocentriste. À cela s’ajoute des offres gouvernementales méprisantes dans le cadre de la négociation du secteur public et l’utilisation de deux bâillons en moins de trois mois.
« Dans les services publics comme dans le secteur privé, nos syndicats dénoncent de plus en plus les impacts de l’austérité. Pendant qu’on coupe dans les services à la population, le gouvernement se refuse toujours à aller chercher du côté des revenus. C’est pourtant la décision qui s’impose pour financer des services publics qui réduisent les inégalités sociales », explique Dominique Daigneautl, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).
