Édition du 30 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Négociations du secteur public

Négociation en santé « On ne peut plus presser le citron », avertit la FSQ-CSQ

QUÉBEC, le 25 oct. 2023 - « Ça fait des mois qu’on dit que le réseau public est sur le bord de la rupture. Près d’un an après le début des négociations en santé, on attend toujours que l’employeur prenne en considération les solutions qu’on propose pour enfin travailler dans des conditions plus humaines ! »

C’est ce qu’a déclaré Isabelle Dumaine, présidente de la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), ce matin dans le cadre d’une manifestation à l’Assemblée nationale. Des dizaines d’infirmières, d’infirmières auxiliaires et d’inhalothérapeutes ont pris la rue afin de rappeler aux parlementaires qu’on ne peut plus presser le citron tant du personnel que du réseau public de la santé.

La présidente rappelle que les trois demandes prioritaires du personnel en soins dans la négociation actuelle sont claires : mettre fin au temps supplémentaire obligatoire, cesser le recours à la main-d’œuvre indépendante et réduire la surcharge de travail. Les dernières années ont été fortes en émotions, et le contexte de la pandémie a laissé un goût amer aux travailleuses du réseau public.

« Même si tout le monde reconnaît notre rôle essentiel et notre état d’épuisement, cela n’est plus suffisant. On nous en demande toujours plus. Ça fait des années qu’on dit que les conditions de travail qui se dégradent vont mener à une dérive, les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes quittant le navire du réseau public parce qu’on leur a trop pressé le citron. Elles sont à bout de souffle. Il faut prendre soin de ces travailleuses en mettant en place des solutions globales, équitables et durables plutôt que de proposer des mesures temporaires, à la pièce », ajoute Isabelle Dumaine.

Cette dernière réaffirme que l’avenir des services publics passe nécessairement par l’amélioration des conditions de travail des travailleuses de la santé. « Dans le contexte de pénurie, on n’a pas le choix. Il faut non seulement attirer la relève, mais il est surtout pressant de retenir celles qui sont déjà en place pour être en mesure d’offrir les services et les soins requis par la population du Québec. »

« Le gouvernement ne peut prétendre être un employeur de choix s’il n’écoute pas ni ne fait confiance aux personnes qui ont à cœur d’offrir des services de qualité à leurs proches et à l’ensemble de la population du Québec. Comment peut-il redresser le réseau public et le préparer à faire face adéquatement aux prochaines crises sanitaires en nous pressant toujours plus ? », conclut Isabelle Dumaine.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Sur le même thème : Négociations du secteur public

Sections

redaction @ pressegauche.org

Québec (Québec) Canada

Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...