C’est en effet aujourd’hui que la FAE utilise la première journée de grève votée par ses membres au printemps dernier. « Cette grève unitaire et l’ampleur des témoignages de solidarité que nous avons reçus, tant des groupes syndicaux et de la société civile que des parents, témoignent d’une importante mobilisation citoyenne ainsi que d’une indignation dont le premier ministre Couillard ne pourra faire fi, indique Sylvain Mallette, président de la FAE. Si les libéraux se sentent légitimés de déployer leur projet d’austérité permanente, qu’ils aient au moins le courage de le soumettre à une consultation publique », en appelle-t-il.
En point de presse ce matin, M. Mallette a rappelé que si les profs ont pris la rue aujourd’hui, c’est non seulement pour défendre leurs conditions de travail, mais aussi pour protéger les conditions d’apprentissage des élèves, particulièrement les plus vulnérables, et assurer la sauvegarde de l’école publique. « Le déroulement des négociations actuelles et la récente proposition patronale provoquent la colère des enseignantes et enseignants. Près d’une soixantaine de rencontres plus tard, rien n’est encore réglé. La FAE se demande si le gouvernement veut véritablement en arriver à une entente négociée avec le personnel enseignant. La FAE estime qu’un règlement est possible. Le gouvernement doit saisir la balle au bond. Malgré les difficultés, nous continuerons à lutter farouchement pour protéger l’école publique et son principe fondateur : assurer l’égalité des chances pour tous », conclut le président de la FAE, Sylvain Mallette.
Plusieurs associations étudiantes : l’Association étudiante d’enseignement secondaire de l’Université de Montréal (AÉESUM), l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), l’Association des étudiantes et étudiants de la Faculté des sciences de l’éducation de l’UQAM (ADEESE - UQAM) de même que la Fédération interprofessionnelle de la santé - FIQ et la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics ont pris la parole aujourd’hui dans le cadre de la grande manifestation organisée par la FAE. Les porte-parole ont tour à tour dénoncé les compressions et les politiques du gouvernement Couillard, que la FAE qualifie d’attaque en règle contre l’État et ses institutions.
Les enseignantes et enseignants intensifieront leurs moyens d’action au cours des prochaines semaines. Leurs représentantes et représentants doivent décider au début du mois d’octobre de l’utilisation de la deuxième journée de grève qui doit se dérouler entre le 14 et le 30 octobre.
