Édition du 14 mai 2024

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Négociations du secteur public

Négociations dans le secteur public - Le gouvernement ne doit pas ignorer les besoins du personnel de soutien scolaire

VAUDREUIL-DORION, QC, le 24 janv. 2023 - « La première rencontre avec le Comité patronal de négociation des centres de services scolaires francophones s’est déroulée vendredi dernier, nous leur avons rappelé que le gouvernement ne doit pas ignorer les besoins du personnel de soutien scolaire » déclare Éric Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ). De passage dans la région de Vaudreuil-Dorion, M. Pronovost rencontre le personnel de soutien scolaire du Centre de services scolaire des Trois-Lacs pour faire le point sur les négociations en cours.

En compagnie du président du Syndicat du personnel de soutien des Trois-Lacs (SPSTL-CSQ), Éric Vézina, ils vont aborder les sujets de la pénurie de personnel, des problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre, de la violence subie par le personnel de soutien scolaire et des demandes patronales décevantes.

Améliorer la qualité des emplois du personnel de soutien scolaire

Éric Pronovost mentionne « Si l’on veut mettre fin à la pénurie de personnel de soutien dans les établissements scolaires, il faudra nécessairement leur assurer des conditions de travail plus attrayantes. Les négociations seront longues et ardues, car le point de rapprochement semble bien loin. »

Situation critique à Vaudreuil-Dorion

La situation est particulièrement critique dans la région de Vaudreuil-Dorion. « Nous avons encore des postes qui ne sont pas comblés, nous ne sommes pas assez concurrentiels avec les entreprises privées. Il y a encore trop d’horaires à temps partiel, cela ne permet pas d’avoir un revenu suffisant. La moyenne salariale est de 24 522 $ en raison d’un nombre d’heures insuffisant. Nous avons encore des postes à 14 heures par semaine » s’exclame Éric Vézina.

Une majorité touchée par la violence

La violence touche la moitié des membres du personnel de soutien scolaire de la région de Vaudreuil-Dorion. Il s’agit rarement d’incidents uniques, puisque plus de la moitié des victimes (60 %) ont au moins subi deux actes distincts, l’un de nature physique et l’autre de nature autre que physique. Il s’agit de cris, de propos injurieux, de blasphèmes, d’objets lancés, d’intimidation et de menaces. M. Vézina admet qu’« il faut pouvoir intervenir efficacement auprès des élèves, car il s’agit de la source des violences dans 84 % des cas dans notre centre de services scolaire. On ne peut prévenir qu’en ayant le bon nombre de ressources et, dans le contexte actuel, nous sommes trop souvent dans la réaction d’urgence, plutôt qu’à travailler en amont ».

Agir localement et au niveau national

Le président du SPSTL-CSQ reconnait qu’« il y a des enjeux nationaux pour lesquels nous travaillons avec notre fédération, mais il y a aussi des problématiques locales pour lesquelles le centre de services scolaire a les outils pour y remédier. Nous ne devons pas attendre la fin des négociations pour régler des choses qui pourraient l’être dès maintenant. Il faut que les gestionnaires reconnaissent à sa juste valeur le travail essentiel du personnel de soutien scolaire. Il faut également que les gestionnaires du centre de services scolaire soient à l’écoute des problèmes vécus et nommés par les membres qui ont des solutions à proposer pour améliorer les conditions de travail, faciliter la rétention du personnel et favoriser le comblement des banques de candidatures pour les remplacements et les postes vacants ».

Demandes nationales

Le personnel de soutien scolaire représente 40 % des personnes travaillant dans les écoles de la province. Que ce soient le personnel administratif, manuel, technique, paratechnique ou des services directs aux élèves, ces personnes contribuent à l’éducation en appuyant le travail du personnel enseignant, professionnel et de direction. M. Pronovost conclut « sans le personnel de soutien scolaire, les écoles et les centres ne pourraient pas fonctionner, le gouvernement doit reconnaitre notre apport essentiel en éducation. Il faut trouver des solutions pour que les gens choisissent de faire carrière en éducation et y demeurent ».

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