« Les diverses actions prises par les syndiqués ont permis de réduire les coûts de production de 57 % en septembre dernier, par rapport à l’année précédente. On a aussi réussi à se hisser du dernier rang en santé et sécurité au sein du groupe Rio Tinto jusqu’au premier. L’entreprise prévoit de hausser de 22 % sa production de minerai et d’opérer la mine seulement pendant 24 semaines en 2017. C’est inacceptable », explique le président de la section locale 4466, Steeve Arseneault.
Pourtant à la même date l’an dernier, le Syndicat des Métallos et la compagnie étaient ensemble dans les bureaux du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, en compagnie du ministre délégué aux mines. La compagnie tentait alors d’obtenir des avantages du gouvernement, dont des tarifs d’électricité avantageux pour son usine de Sorel-Tracy. « Ce n’est pas vrai qu’on va faire des cadeaux comme société à une compagnie qui préfère faire venir son minerai d’Afrique, plutôt que de faire travailler les gens d’ici. Le gouvernement doit intervenir », lance le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau.
« Ça fait 66 ans que cette mine fonctionne et elle est très rentable. Avec ce ralentissement, c’est toute la région qui s’appauvrit. Rio Tinto ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre. Elle doit avoir plus d’égards pour les communautés qui l’accueillent et la font prospérer », déplore le coordonnateur régional des Métallos, Nicolas Lapierre.