Mise en contexte

En ce sens, les centres mettent de l’avant l’importance de la conscientisation, de la
sensibilisation aux divers types de violences dans leurs manifestations concrètes. Ils
soutiennent les femmes dans leurs démarches d’autonomie leur permettant d’acquérir plus de pouvoir sur leur vie. De plus, ils reconnaissent que les femmes sont les seules expertes de leur vécu. L’approche unique des centres permet de mettre en lumière les violences dites ordinaires qui sont souvent banalisées et de dénoncer le caractère systémique des violences faites aux femmes. Les centres de femmes sont spécialisés dans l’intervention et l’accueil des femmes vivant divers types de violences. Leur travail est donc complémentaire à celui fait par les autres acteurs du milieu

– Considérant qu’il y a encore du chemin à faire pour enrayer tous les types de violences fondées sur le genre.

– Considérant que les centres de femmes travaillent sur un large spectre de violences
et donc sur toutes les violences que les femmes peuvent vivre.

– Considérant que les violences faites aux femmes ne sont pas uniquement
la violence conjugale et les violences à caractère sexuel.

– Considérant que les violences faites aux femmes sont systémiques.

– Considérant que les différents types de violences faites aux femmes se vivent
et se manifestent différemment selon les systèmes d’oppression.

– Considérant que les institutions et les services gouvernementaux reproduisent
les violences faites aux femmes ce qui maintient et renforce les systèmes
d’oppression en place et limite l’accès aux services.

– Considérant que ces violences entraînent des conséquences néfastes pour
l’ensemble des femmes particulièrement celles à la croisée des oppressions : les
femmes autochtones, les femmes que la société racise et les femmes immigrantes,
les personnes LGBTQ+, les femmes en situation de handicap, les femmes en
situation d’itinérance, etc.

– Considérant que le rôle des centres de femmes est déterminant dans la lutte
contre les violences faites aux femmes et que leurs actions apportent des
changements sociaux concrets.

Les centres de femmes membres de L’R revendiquent la reconnaissance de leur travail en violences systémiques faites aux femmes, et ce, par les 4 axes suivants

AXE 1 Expertise du réseau des centres de femmes en violences faites aux femmes

– Reconnaitre les centres de femmes comme étant des ressources travaillant en violences.

– Reconnaitre la spécialisation du travail des centres de femmes sur les divers types
de violences.

– Reconnaitre que l’intervention et la sensibilisation en violences faites aux femmes
sont partie intégrante de la mission des centres.

– Reconnaitre que les centres de femmes accueillent et interviennent dans une pluralité
de vécus, de par les femmes qui les composent.

– Reconnaitre que les centres de femmes ont, à partir des réalités régionales et locales,
développé des projets et/ou expertises spécifiques en violences faites aux femmes.

– Reconnaitre que les centres de femmes sont une porte d’entrée dans l’accompagnement
et le soutien des femmes à toutes les étapes de leur cheminement de vie, notamment dans
leurs vécus de violences.

AXE 2 Financement

– Augmenter de 350 000$ le financement récurrent à la mission globale des centres de
femmes leur permettant ainsi de réaliser leur travail à la hauteur des besoins, notamment
en violences faites aux femmes. Dans le butd’atteindre minimalement le seuil plancher, fixé
en 2023 à 730 428$ annuellement par centres.

Ce montant étant ajusté chaque année en fonction de la hausse des coûts
de fonctionnement.

– Reconnaitre et financer adéquatement les centres de femmes dans leurs interventions
en lien avec les différents types de violences faites aux femmes.

AXE 3 Approche et pratiques d’intervention

– Reconnaitre que les centres de femmes dans leur approche globale intègrent des pratiques
d’intervention féministe intersectionnelle.

– Reconnaitre que les centres de femmes se distinguent des autres ressources et sont des
acteurs incontournables dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

– Reconnaitre que le travail des centres n’est pas que la prestation de services, il inclut un
travail de sensibilisation et de conscientisation par le biais de l’éducation populaire autonome
féministe intersectionnelle (ÉPAFI) ce qui permet de trouver des moyens d’actions visant la
transformation sociale pour arriver à contrer les violences.

AXE 4 Partenariats

– Reconnaitre la place essentielle des centres de femmes en complémentarité avec les
ressources et les services offerts en violences faites aux femmes.

– Reconnaitre qu’il est essentiel d’inclure les centres de femmes dans les consultations,
les actions concertées, les plans d’action et les démarches luttant contre les violences
systémiques faites aux femmes.

– Reconnaitre que des centres de femmes de notre réseau ont développé des expertises
spécifiques en lien avec les violences systémiques et auprès des femmes à la croisée
des oppressions. Ces expertises sont essentielles et doivent être prises en compte dans
le déploiement d’actions concertée

*****

Abonnez-vous à notre lettre hebdomadaire - pour recevoir tous les liens permettant d’avoir accès aux articles publiés chaque semaine.

Chaque semaine, PTAG publie de nouveaux articles dans ses différentes rubriques (économie, environnement, politique, mouvements sociaux, actualités internationales ...). La lettre hebdomadaire vous fait parvenir par courriel les liens qui vous permettent d’avoir accès à ces articles.

Remplir le formulaire ci-dessous et cliquez sur ce bouton pour vous abonner à la lettre de PTAG :