Actuellement, les services publics québécois emploient quelque 7000 ouvriers spécialisés. Tous les postes d’ouvriers spécialisés de l’État québécois affichent un retard salarial très important par rapport aux salaires versés dans le privé et dans la fonction publique fédérale pour le même travail. Celui-ci peut se chiffrer jusqu’à 45 %.
Saine gestion
Le président de la CSN, Jacques Létourneau, y voit un enjeu de bonne gestion. « Un électricien qui choisit le secteur public gagne 22 dollars l’heure alors qu’il recevrait 33 dollars l’heure dans le secteur privé. La situation est semblable pour tous les métiers. À cause de ce retard, les établissements peinent à combler les postes et se tournent, à grands frais, vers des sous-traitants pour entretenir leurs installations. Le Conseil du trésor a le devoir de regarder le problème dans son ensemble car il ne fait aucune économie en sous-payant ce personnel spécialisé. Il est temps de faire preuve de courage politique et de revoir la politique salariale du secteur public dont cette distorsion est une des manifestations les plus dommageables pour la gestion efficiente de nos services publics. »
Rappelons qu’à l’issue des dernières négociations du secteur public, en 2010, les organisations syndicales et le gouvernement s’étaient entendus pour mener les travaux sur cet important enjeu. Trois ans plus tard, les travailleuses et les travailleurs en attendent encore les fruits. Ces travaux reprendront dans les prochains jours. Actuellement, syndicats et Conseil du trésor n’ont pas encore pu trouver de terrain d’entente, bien que tous reconnaissent le problème. Pour la CSN, qui travaille conjointement avec la FTQ et le SISP dans ce dossier, ces travaux doivent aboutir rapidement.