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Immigration

Réforme du PEQ - Une mauvaise suite au mauvais film de Simon Jolin-Barrette (QS)

MONTRÉAL, le 28 mai 2020 - Le député de Laurier-Dorion et porte-parole solidaire en matière d’Immigration, Andrés Fontecilla, se désole de la réforme idéologique du Programme de l’expérience québécoise et invite Simon Jolin-Barrette à revoir ses priorités alors que des centaines d’« anges gardiens » demandeurs d’asile attendent, dans l’incertitude, l’accueil du Québec.

« Des mois après le fiasco de sa première tentative et au milieu d’une pandémie qui a démontré l’apport positif des immigrantes et des immigrants au Québec, on espérait que le ministre Jolin-Barrette allait changer de cassette, mais il n’a jamais cessé de voir les candidats à l’immigration comme des pions qu’on peut utiliser comme on veut. La preuve : il exclut les étudiants internationaux du droit acquis qu’il avait promis à l’automne dernier ! Encore une fois, le ministre promet une chose pour la retirer ensuite. La parole d’un ministre, est-ce que ça vaut quelque chose ? » demande M. Fontecilla.

Préposées aux bénéficiaires : rien pour retenir les demandeurs d’asile

L’annonce du ministre prévoit un projet pilote pour recruter des préposées aux bénéficiaires à l’étranger, mais rien de neuf pour reconnaître le travail de ceux et celles qui sont déjà au front.

« Avec la crise sanitaire, le ministre Jolin-Barrette ne peut plus nier l’apport de l’immigration à la société québécoise. Malheureusement, il est incapable d’être aussi créatif pour les recruter que pour les repousser. Alors que les frontières sont encore fermées, le projet-pilote annoncé aujourd’hui ne va rien faire pour répondre au besoin urgent de main-d’oeuvre dans nos CHSLD. Dans l’immédiat, la CAQ pourrait régulariser le statut des anges gardiens et des travailleurs essentiels demandeurs d’asiles par l’entremise d’un PEQ spécial. S’il voulait pallier aux besoins immédiats du Québec, il serait en train de l’exiger du fédéral au lieu de se cacher derrière Ottawa pour justifier son inaction », martèle le député.

Des exigences conçues pour exclure

En prolongeant jusqu’à 36 mois d’expérience de travail pour être admissible au PEQ, au lieu des 12 mois actuels, M. Jolin-Barrette contredit l’intention affichée de la réforme du programme : répondre aux besoins du marché du travail. « Occuper un emploi au Québec, c’est répondre aux besoins du marché du travail du Québec. Prolonger la précarité des immigrantes et des immigrants, les maintenir dans l’incertitude pendant trois ans, c’est freiner leur intégration réussie à la société québécoise. Le ministre n’est pas en train de créer des meilleurs immigrants : il est en train de nous priver de néo-Québécois qui ne demandent rien de mieux que de contribuer à notre société », affirme M. Fontecilla.

Les pressions de Québec solidaire et de la population ont porté fruit

Andrés Fontecilla se réjouit de voir que la nouvelle mouture de la réforme du PEQ abandonne la tristement célèbre liste des domaines admissibles.

« Face à la mobilisation sans précédent de l’automne dernier, Simon Jolin-Barrette n’avait pas le choix de reculer. Nous pouvons remercier des milliers de Québécoises et de Québécois, immigrants ou non, pour le peu de bonnes nouvelles d’aujourd’hui. Si le ministre pense que nous baisserons les bras, il se met le doigt dans l’oeil ! » conclut le député de Laurier-Dorion.

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