Les retraités appuient la proposition de la firme d’actuaires PBI de mettre en place un comité d’experts pour déterminer les modalités d’un fonds de garantie qui servirait à financer une assurance rentes.
Depuis plus de 40 ans, l’Ontario a une assurance rentes qui a permis à plusieurs retraités de ne pas subir de coupures de rentes importantes. Cette situation a fait en sorte que les retraités de Sears en Ontario ont pu bénéficier de cette protection, contrairement à leurs collègues du Québec. La protection offerte dans la province voisine couvre les pertes de rentes jusqu’à 1 500 $ tous les mois.
Les associations de retraités estiment que les coûts de cette assurance rentes doivent être à la charge des employeurs selon leur niveau de risque. D’autant plus que les employeurs bénéficient depuis 2016 d’un congé de cotisations en ne remboursant plus les déficits de solvabilité, à la suite d’une modification à la Loi sur les régimes complémentaires de retraite.
De concert avec des actuaires et l’Observatoire de la Retraite, la Fédération canadienne des retraités a estimé que le total des déficits de solvabilité des régimes de retraite à prestations déterminées au Québec était de 26,8 milliards $ en 2019, une somme que les entreprises n’ont plus à rembourser depuis 2016.
En comparant avec l’assurance rentes en Ontario, la Fédération a estimé qu’une portion de 1,5 % du « cadeau » de 26,8 milliards $ fait aux entreprises serait suffisante pour mettre en place une assurance rentes au Québec.
Par ailleurs, les associations de retraités déplorent l’absence de réponse du premier ministre François Legault à la demande de la Fédération canadienne des retraités de mettre en place un comité d’experts sur une assurance rentes.
Les associations demandent également au ministre des Finances, Éric Girard, et à Retraite Québec, plus de transparence et de rendre public l’état de l’ensemble des déficits de solvabilité des régimes de retraite à prestations déterminées au Québec.
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