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Délocalisation

Unifor dénonce une autre vague de délocalisation chez Bell

MONTRÉAL, le 14 févr. 2017 - Au cours de la journée d’hier, Bell Canada a informé les salariés du département de l’approvisionnement du réseau, représentés par la section locale 6001 du syndicat Unifor, qu’une partie de leurs tâches sera sous-traitée en Inde, et ce, dès la fin du mois de février. « Cette décision est déplorable et ne peut être que condamnée », a commenté John Caluori, adjoint au directeur québécois d’Unifor.

Notons que même si ce n’est pas la première fois que Bell délocalise des emplois en sous-traitant à l’étranger, c’est cependant la première fois que ce département est touché. « Nous déplorons la perte de ces emplois qui sont de bons emplois bien rémunérés », a indiqué M. Caluori.

Bell Canada invoque des motifs financiers « mais avec une entreprise qui vient tout juste de déclarer des profits nets de près de 3 milliards de dollars pour l’année 2016, en hausse par rapport à l’année précédente et en grande partie imputable à l’augmentation des clients, il y a de quoi se questionner. Jusqu’où cet appétit insatiable pour les profits nous mènera-t-elle ? Au risque de mettre en péril la qualité des services ? Il faudrait rappeler à Bell que ses clients vivent ici, qu’attentent-ils pour réinvestir dans les emplois ici » a demandé Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.

Ce département est notamment responsable de répondre aux techniciens qui sont sur la route afin de procéder à l’activation et à la mise en service des différentes technologies offertes par Bell. Ainsi une douzaine de personnes ont été engagées et formées en Inde pour effectuer des tâches normalement soumises à l’accréditation du personnel de bureau de Bell. Un nombre important d’employées de ce département qui en compte 75 au total ont pris leur retraite en 2016. Bell a choisi de ne remplacer qu’une partie d’entre elles en affichant trois postes à l’interne. Elle a ensuite procédé à l’embauche de douze autres ressources outremer. Même si Bell nous confirme qu’aucune employée de l’accréditation ne perdra son emploi dans l’immédiat, il est clair qu’il ne s’en créera pas de nouveau. De plus, les employées à temps partiel dans ce département pourraient voir leurs heures réduites au profit des employées basées en Inde.

Unifor représente près de 20,000 milles salariés de Bell dans plusieurs unités d’accréditation au Québec et en Ontario dont les employées de bureau et les techniciennes et techniciens.

Unifor

À propos du projet Unifor


Depuis deux ans, le SCEP et les TCA ont entrepris le processus de création du nouveau syndicat Unifor. Plusieurs comités composés des membres des deux syndicats ont ainsi travaillé à élaborer les structures, les statuts, le nom et le logo, les politiques, l’intégration, etc. du syndicat Unifor. L’an dernier, les congrès nationaux des deux organisations ont approuvé le processus alors que cette fin de semaine (30 août-1er septembre 2013), se déroule le congrès de fondation à Toronto.

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