Nous voilà donc dans un véritable cercle vicieux, alors que l’ONE prétend qu’elle n’étudiera pas cet aspect du projet puisque « les projets qui engendrent des gaz à effet de serre sont réglementés au niveau provincial (2) ».
Cette question VITALE de la production des gaz à effet de serre par l’exploitation des sables bitumineux ne peut demeurer ainsi négligée par les deux paliers de gouvernement. Tel qu’énoncé dans la motion unanimement adoptée à l’Assemblée nationale le 6 novembre dernier, le gouvernement du Québec doit inclure « … la contribution globale du projet Énergie Est aux changements climatiques et aux émissions de gaz à effet de serre dans le mandat qu’il confiera bientôt au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement afin d’évaluer l’ensemble des impacts du projet Énergie Est de TransCanada. (3) »
À l’heure où le Canada est de plus en plus pointé du doigt par la communauté internationale comme étant réfractaire à emboîter le pas dans la lutte aux changements climatiques, il nous faut réclamer haut et fort que le Québec se tienne debout face à l’industrie et au gouvernement fédéral. Il nous apparaît à tout le moins que le premier ministre du Québec doit respecter la motion de l’Assemblée nationale qu’il a lui-même appuyée. Faute de quoi, les Québécois auront raison de se demander si la démocratie existe encore au Québec et si nous sommes dirigés par le lobby des compagnies pétrolières.
Notes