Édition du 23 avril 2024

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Qu’est que Bernie Sanders peut maintenant faire de mieux pour renforcer le mouvement progressiste ?

David Morris, AlterNet, 10 mai 2016,
Traduction, Alexandra Cyr

Que devrait faire Bernie ? Il semble que ce soit la question du mois. Permettez-moi d’y mettre mon grain de sel.

Voici ce que nous savons à ce moment de la campagne. Pour que B. Sanders ait la moindre chance de se gagner la faveur de certains-nes super délégués-es, il doit arriver à la convention avec plus de délégués-es élus-es qu’Hillary Clinton. Pour y arriver il doit avoir récolté environ 65% de tous-tes les délégués-es dans les prochaines élections primaires.

Le 26 mars, il a gagné dans 3 États, Washington, Alaska et Hawaï avec une très grande avance. Ce sont 3 États où l’élection se tenait par caucus. Il n’a jamais gagné une primaire dans un État où seuls-es les Démocrates avaient droit de vote. 5 des 10 primaires à venir auront lieu dans des États où le vote est réservé aux Démocrates. Donc, ses chances sont infinitésimales. Est-ce suffisant pour quitter la campagne électorale ? Non !

Les partisans-es de Mme Clinton doivent se souvenir qu’à pareil moment en 2008, elle n’avait pas plus de délégués face à Barak Obama que Bernie en a en ce moment face à elle. Et M. Obama avait le double de super délégués-es en sa faveur (que Mme Clinton n’en avait). On lui a demandé de quitter la campagne mais elle a continué jusqu’au bout.

En plus, le programme de M. Sanders est d’une étoffe que nous n’avons pas vu porter par un candidat important depuis au moins 2 générations. C’est un discours puissant, vibrant, cohérant et colérique que les puissants entendent pendant qu’il défend les faibles. Bernie déteste autant les pouvoirs corporatifs et les multimillionnaires que les Républicains-es détestent le gouvernement et les pauvres. Il doit continuer à éduquer les Américains-es. Il faut qu’il reste dans cette campagne non seulement pour se gagner plus de délégués-es mais pour faire comprendre à plus de jeunes encore toutes les possibilités de la politique.

Mais il faudrait que son entourage mette fin aux attaques contre Mme Clinton. Il peut très bien faire valoir sa philosophie et son programme sans l’attaquer. Il peut mettre l’accent sur leurs divergences sur la manière de s’attaquer à la concentration financière sans aller jusqu’à dire qu’« elle » a été achetée par Wall Street.
Je ne suis pas très inquiet de l’effet des attaques contre Mme Clinton dans la population en général. Elles ne devraient pas vraiment l’affaiblir. Je suis plus inquiet de l’hostilité qui s’est développée contre elle chez les partisans-es de M. Sanders au fur et à mesure de sa vigoureuse campagne. M. Sanders reçoit l’appui le plus important chez les jeunes. Ce sont des personnes qui doivent encore intégrer ce qu’est l’éthique de l’action de voter. Traditionnellement, cette catégorie de la population est plutôt cynique et le cynisme mène à l’apathie. Il se pourrait bien qu’elle se retire de l’élection. En fait, dans certains sondages un quart des partisans-es de B. Sanders déclarent qu’ils ou elles ne voteront pas pour Mme Clinton.

Mais elle ne peut gagner l’élection sans l’appui des partisans-es de B. Sanders. D. Trump peut s’avérer être une catastrophe et son propre pire ennemi au cours de la campagne électorale mais on ne peut pas se fier là-dessus. L’importance de la participation est cruciale. Cette année, la participation républicaine aux primaires à été à son plus haut niveau depuis 50 ans. Celle des Démocrates est restée dans la moyenne.

M. Sanders doit convaincre ses partisans-es qu’à l’élection présidentielle il faut soutenir Hillary sans penser qu’on est des vendus-es. Pas besoin de le faire avec passion mais il faut le dire clairement au moins à ses amis-es. Quand M. Trump attaque Mme Clinton leur réflexe ne devrait pas être de dire : « Trump est un imbécile mais, il tient là un argument ».

Bernie peut honnêtement dire que les différences qu’il a avec Mme Clinton sont bien insignifiantes si on les compare à celles entre les Démocrates et les Républicains-es. Il peut souligner avec passion les dangers que représente un gouvernement dominé par un seul parti. Que restera-t-il de protection si les furies de l’aile d’extrême droite républicaine peuvent contrôler les 3 sections du gouvernement et la Cour Suprême en plus ?

Bernie Sanders peut soutenir Hillary Clinton dans cette présidentielle en maintenant que son élection est nécessaire mais pas suffisante pour arriver à procéder aux changements structurels fondamentaux qui sont nécessaires. En politique il y a toujours des quid pro quo. Mais, en retour de son appui, que devrait-il demander à la candidate ?

Mme Clinton va certainement donner à M. Sanders l’opportunité de livrer son discours au moment le plus significatif de la convention démocrate. Ce sera l’occasion rêvée pour qu’il présente sa philosophie tout en lui offrant un appui chaleureux. Il pourra rappeler à l’électorat l’importance et l’urgence de cette élection.

La campagne de B. Sanders influencera inévitablement la plateforme (démocrate). Cela mènera probablement à un vif débat et possiblement à des divergences importantes. Mais, rappelons-nous qu’au lendemain de la convention ces plateformes politiques sont vite oubliées. Pire, comme celle de 2012, elle servira surtout à encenser les accomplissements de M. Obama. On ne va pas lui lancer des pots après tout.

Qu’est-ce que Mme Clinton devrait faire en faveur de M. Sanders ?

Donc, que devrait exiger M. Sanders qui ne serait pas de l’ordre du maquillage ? Il devrait insister pour que Mme Clinton soutienne activement au moins trois de ses politiques clés et qu’elle le fasse aussi bien au cours de la campagne électorale qu’une fois élue.

En tout premier lieu, il doit demander qu’elle exprime passionnément son opposition aux traités de libre échange comme le Partenariat Trans Pacifique. Donald Trump l’attaque déjà sur son vote en faveur de l’ALÉNA pour s’attirer l’appui des travailleurs-euses. Elle peut lui répondre que ce traité a été adopté par une majorité de Républicains-es pas par les Démocrates. (…).

Au cours des primaires, sous la pression du camp Sanders, Mme Clinton s’est déclarée contre le PTP. Ça ne suffit pas. Son dossier montre que depuis vingt ans, elle a constamment soutenu des traités commerciaux controversés sauf le Traité de libre échange avec l’Amérique centrale en 2005.

Mme Clinton a la réputation de changer de position selon le sens du vent politique. Donc, lorsqu’elle annonce sa forte opposition au PTP comme elle le fait en ce moment, elle doit clairement démontrer ses raisons. Elle pourrait expliquer publiquement ce qui l’a fait changer d’avis avec possiblement, un petit signe envers les partisans-es de B. Sanders pour s’assurer leur appui dans l’élection générale. Elle pourrait aussi donner crédit au comité électoral de M. Sanders pour lui avoir démontré les différences fondamentales entre les traditionnels traités commerciaux qui portaient sur les tarifs et les plus récents qui minent la souveraineté du pays, et installent un système de justice mondial parallèle qui fonctionne en faveur des entreprises. Elle doit expliquer à l’électorat que les traités commerciaux modernes, depuis l’ALÉNA, ont donné aux multinationales le droit de poursuivre les gouvernements nationaux, que la plainte est entendue par une cour composer largement d’avocats représentant les entreprises. L’esprit et le texte du document qui les guident assimilent toute loi qui entrave un tant soit peu leur activité commerciale comme une pratique injuste peu importe qu’elle soit nécessaire ou soutenue par une majorité populaire.

Ensuite, Bernie Sanders devrait insister pour que Mme Clinton adhère à sa proposition pour la gratuité des frais dans les collèges publics et les universités. C’est une proposition centrale de son programme. Et, en plus, ils ne sont pas si éloignés l’un de l’autre quant aux politiques en éducation. Mme Clinton soutient la gratuité pour les collèges communautaires. Ils plaident tous les deux pour la création d’un fond réservé en faveur des collèges et universités historiquement réservés aux Afro-Américains-es. Leurs plans pour arriver à l’abrogation des frais dans les collèges sont semblables.

H. Clinton propose un système complexe qui permettrait aux étudiants-es de compléter leur cycle sans avoir accumulé de dettes. Les étudiants-es et leurs parents comprennent bien plus simplement le concept « études gratuites » qui est une philosophie qui existait dans les politiques américaines et qui a disparu. L’accès aux études comme aux soins de santé est un droit fondamental ; exiger des preuves de faibles revenus pour en bénéficier est dégradant et cultive la division sociale.
Pendant plus de 150 ans, la République américaine a conçu l’éducation publique comme un droit accessible à tous et toutes. Elle est encore gratuite jusqu’à la douzième année. Les constitutions de certains États en font une obligation. Il y a un peu plus d’une génération, tous les collèges communautaires, publics et les universités étaient gratuits. C’est seulement en 1976 que la City University of New York a commencé à exiger des frais d’inscription. Et le 28 décembre 1982, le New York Times prévient ses lecteurs que : « La Californie met fin à la formation gratuite dans les collèges ».

En plus de cette adhésion aux politiques d’annulation des frais d’inscription dans les maisons d’enseignement, M. Sanders devrait insister pour que Mme Clinton soutienne aussi ses propositions dans le secteur de la finance : imposer une taxe d’une fraction de pourcentage sur les transactions à Wall Street. Une telle taxe pourrait générer jusqu’à 70 mille millions de dollars et compenser largement la politique de gratuité scolaire à tous les niveaux. Au cours de sa campagne Mme Clinton a proposé une taxe sur les transactions financières mais seulement sur celles conduites à haute fréquence. Cela ne générerait que des sommes insignifiantes ne dérangerait pas Wall Street. Elle doit soutenir une taxe qui obligera Wall Street à dépenser une énergie folle pour s’en défendre.

La troisième politique pour laquelle B. Sanders doit obtenir le soutient de Mme Clinton porte sur la suppression des avantages automatiques qu’obtiennent les intérêts particuliers via les décrets présidentiels. Si elle devient présidente, H. Clinton héritera probablement d’un Congrès obstructionniste comme celui de son prédécesseur. Depuis un an, M. Obama a commencé à passer outre à cette obstruction en utilisant son pouvoir exécutif. Par exemple, en avril le Département du trésor à introduit des mesures rendant plus compliqué pour les compagnies la procédure d’« inversion » qui leur permettait de se soustraire à certaines taxes en fusionnant avec un autre entreprise domiciliée dans un pays avec un taux d’imposition plus faible. Ces changements ont eu un effet immédiat : Pfizer et Allergan ont annulé leur projet de fusion qui s’élevait à 152 mille millions de dollars.

Malheureusement, le Département du trésor a refusé d’annuler les possibilités d’avantages automatiques ce qui a permis à des dirigeants-es de fond spéculatifs de devenir milliardaires. (…).

Dans sa campagne, B. Sanders s’est concentré sur Wall Street et sur les inégalités de richesse. Les fonds spéculatifs sont le terreau de ces inégalités extrêmes. En 2015, leurs 25 premiers dirigeants ont récolté 12 mille millions de dollars ; le premier de tous et toutes a reçu une rémunération de 1,7 mille millions de dollars. M. Sanders devrait exiger que Mme Clinton adopte les mesures nécessaires dans ce secteur dès la première année de son mandat en utilisant ses pouvoirs exécutifs. Un reportage de Gretchen Morgonson dans le New York Times nous apprend que beaucoup d’expert en fiscalité, dont M. Alan J. Wilensky qui a été assistant adjoint au Département du trésor chargé des politiques fiscales au début des années quatre-vingt-dix quand ces avantages automatiques ont été introduits, sont d’accord qu’il est possible de les retirer par une simple décision administrative. Selon Victor Fleischer, professeur de droit à l’Université de San Diego, ce retrait générerait 150 mille millions de dollars pendant plus de dix ans. Les deux tiers de cette somme viendraient de l’industrie financière.

Donald Trump s’est déjà déclaré contre ces avantages. Mme Clinton en a fait autant. Mais ses liens étroits avec Wall Street laissent l’électorat dubitatif. En prenant l’engagement de se débarrasser de ces mesures en passant outre au Congrès, ce que M. Trump n’a pas fait, elle se rallierait ceux et celles qui attachent de l’importance à cet aspect des politiques.

Construire un mouvement politique depuis la base

Depuis le début, il est clair que l’objectif à long terme de B. Sanders est de construire un mouvement national pour un changement radical. La liste de ses contributeurs-trices compte pas moins de 5 millions de noms qui lui ont versé plus de 175 millions de dollars. Grosso modo, environ 9 millions de sympathisants-es se sont organisés-es à travers les médias sociaux. Ces deux piliers (nombre de personnes et fonds) pourraient devenir la base d’un puissant nouveau mouvement politique et social dans le pays.

Puisqu’il s’agit d’un mouvement qui mettra la priorité sur le changement d’orientation et possiblement sur la composition du Parti démocratique, B, Sanders devrait insister auprès de Mme Clinton pour qu’elle empêche l’élite du Parti de nuire à son existence.

Au cours des années 1980-1990, le Parti démocrate a été investit de l’intérieur par une nouvelle idéologie : le néo libéralisme. Le journaliste britannique, George Monbiot décrit les principaux principes de cette idéologie : « Elle conçoit la compétition comme caractéristique des relations humaines. Elle définit les citoyens-nes comme des consommateurs-trices dont les choix démocratiques s’exercent le mieux en achetant et vendant. Ce processus récompenserait le mérite et punirait l’inefficience. Elle soutient que le marché génère des bénéfices qui n’apparaitraient jamais en utilisant la planification.

Les tentatives pour limiter la compétition sont assimilées à des attaques contre la liberté. Les taxes, les impôts et les régulations devraient être réduites autant que possible et les services publics devraient être privatisés. Elle présente les organisations syndicales et les négociations collectives qu’elles mènent comme des instruments de distorsion des marchés qui nuisent à la formation de la hiérarchie entre les gagnants-es et les perdants-es. Elle convertit les inégalités en vertus : soit la récompense de l’utilité et de la génération de la richesse qui ensuite se répandra sur tout un chacun. Dans cette idéologie les efforts pour créer une société plus égalitaire sont à la fois contre productifs et moralement dangereux ».

Bernie Sanders a déclaré sont intention d’en finir avec cela comme base de la philosophie du Parti démocrate et d’y en introduire une nouvelle, soit le socialisme démocratique. Il y a un an personne n’avait la moindre idée de ce que cela pouvait vouloir dire. La plus part des gens auraient pris peur devant le mot socialisme. Maintenant, si ce n’est pas l’idéologie dominante, le socialisme démocratique de B. Sanders présente une alternative cohérente dotée de son langage propre, de ses principes de base et un nombre innombrable de politiques qui visent le bien commun.

Ce nouveau mouvement de masse garderait Mme Clinton sur la brèche tout en transformant les États-Unis depuis la base. Il y a du travail à faire pour y arriver. Les villes démocrates dans les États républicains doivent être défendues contre les législatures de ces États qui ne cessent de réduire leur autorité à soutenir leurs citoyens-nes et leurs entreprises. Le nouveau mouvement doit se donner comme priorité de changer la composition politique des législatures des États non seulement pour soutenir les élus-es locaux mais pour contrôler la mise en place des nouveaux équilibres des districts électoraux pour le Congrès après le recensement de 2020.

Plusieurs des enjeux que Bernie a soulevés peuvent être pris en main de manière efficace par les villes et les États. Déjà, des millions de gens ont bénéficié du mouvement pour le salaire minimum à 15$. Il a réussit à convaincre des villes et des États à l’adopter et en plus à introduire des mesures pour protéger les capacités des travailleurs-euses à se prendre en charge et à assumer les besoins de leurs familles. Les revendications locales et au niveau des États peuvent intervenir sur les changements climatiques, la discrimination contre les LGBT, le droit des femmes à choisir (leurs maternités) la justice raciale, les pouvoirs des entreprises et même sur la réforme financière avec des espoirs raisonnables de succès. Peut-être pas tout en même temps (mais en agissant par priorités).

Les revendications au niveau des États peuvent devenir cruciales pour arriver à introduire l’objectif de M. Sanders d’ouvrir Medicare à toute la population. La décision de la Cour suprême sur le régime d’assurance maladie du Président Obama a transformé les États en champs de bataille pour étendre les soins de santé assurés aux ménages pauvres. 20 États ont refusé d’étendre l’accès à Medicaid même si le gouvernement fédéral s’était engagé à rembourser de 90% à100% des coûts additionnels. Ces refus devraient devenir un enjeu majeur pour les militants-es sur le terrain.

En 2017, les États vont avoir le pouvoir de réviser leurs systèmes de santé tout en étant solidement financés par le gouvernement fédéral. Il se peut que le Colorado soit le premier à tenter de le faire selon les résultats du vote pour une proposition de système public et universel. Ce vote se tiendra en novembre prochain lors l’élection présidentielle. Quoiqu’il en soit, les États auront le pouvoir de faire beaucoup plus pour établir des infrastructures de santé plus orientées vers la population plutôt que vers la recherche du profit. Il faut se rappeler que l’assurance médicale canadienne a commencée par l’élection d’un parti provincial qui avait adopté un tel programme qui assurait le paiements des soins dans les hôpitaux et plus tard dans les cabinets des médecins.

Un mouvement en faveur de ces infrastructures est actif dans presque tout le pays. Il existe des partis politiques (par ex. Working Families Party) et des organisations de base qui sont impliquées dans les campagnes politiques (par ex. National People’s Action). Et il existe, dans les États et plus localement, des centaines d’organisations et coalitions impliquées et déterminées. Leur financement est bien mince et inégal. Democracy Alliance, une organisation dont les droits d’association sont de 200,000$ a orienté ses donateurs-trices vers le financement de la recherche nationale, les organisations médiatiques et les campagnes politiques. En 2015, cette Alliance a récolté 75 millions de dollars. Récemment elle a décidé de se concentrer sur les politiques des États à cause de l’importance du processus de révision des districts électoraux du Congrès de 2020.

D’anciens membres de l’équipe Sanders ont créé un nouveau Comité d’action politique nommé : Brand New Congress. Il va se concentrer sur les actions pour changer les orientations philosophiques du Congrès de 2018. Est-ce que Bernie et son mouvement y trouveront leur place ? Un de leur rôle majeur sera de développer une plateforme spécifique qui pourrait servir de test pour décider quel candidat ou quelle candidate soutenir. Ce serait aussi un instrument pour rejoindre des mouvements uniquement centrés sur des enjeux particuliers pour les amener à participer aux actions plus larges en appliquant leurs principes et valeurs à d’autres enjeux.

En ce moment des centaines peut-être même des milliers de partisans-nes et le personnel des deux candidats discutent. Le résultat de ces discussions pourraient déterminer l’issue du vote. Elles seront certainement centrales pour déterminer l’avenir de l’étonnant mouvement inspiré, galvanisé et organisé par Bernie Sanders.

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