Édition du 30 avril 2024

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Syndicalisme

Colloque pédagogique et professionnel - Les idées ne manquent pas pour valoriser la profession

LAVAL, QC, le 12 mai 2023 - La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) a présenté à l’occasion de son Colloque pédagogique et professionnel Maîtres de notre profession !, qui débutait hier au Sheraton Laval, les résultats d’une vaste consultation menée auprès du personnel enseignant.

À l’automne 2022 et au début de l’hiver 2023, la FSE-CSQ a procédé à deux phases de consultation auprès du personnel enseignant qu’elle représente, afin de se projeter dans l’avenir de la profession. Ce sont plus de 6 000 enseignantes et enseignants qui ont participé à la première phase portant sur les thèmes transversaux suivants : Le numérique et l’enseignement à distance et La profession enseignante : valorisation, attraction et rétention. La seconde phase portant sur les enjeux spécifiques à chaque secteur a permis de recueillir les réponses de près de 7 000 personnes répondantes.

Les résultats de cette consultation seront au cœur des échanges tenus dans le cadre du colloque et contribueront aux orientations que proposera et défendra la FSE-CSQ au cours des années à venir. « Au Québec, le syndicalisme enseignant dépasse largement les questions relatives à la convention collective. Ce qu’on porte comme organisation, c’est avant tout le regard de nos membres sur leur profession. Le colloque, et la consultation qui l’a précédé nous permettent de porter la voix de nos membres autant dans les médias qu’auprès des politiciens et des gestionnaires scolaires. Ils ont l’heure juste parce qu’on est branchés sur les inquiétudes, les déceptions, les espoirs et les revendications de nos membres. Valoriser notre profession, ça veut aussi dire valoriser la parole et l’expertise enseignante ! », a commenté Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.

Refonte de l’évaluation

Les enseignantes et enseignants consultés par la FSE-CSQ appuient à une forte majorité l’idée de procéder à une refonte de l’évaluation. En effet, lorsque la question leur est posée, ils sont plus de 86,5 % à s’exprimer en faveur de cette proposition.

Bien qu’il s’agisse d’un chantier très vaste, d’autres questions posées lors de la consultation permettent de préciser les souhaits du personnel enseignant. En effet, la révision du bulletin unique reçoit l’appui de 82,4 % des personnes répondantes du préscolaire, des titulaires du primaire, des spécialistes et du personnel enseignant en adaptation scolaire. De plus, les personnes répondantes titulaires et spécialistes du primaire et celles de l’adaptation scolaire sont d’avis que le nombre de bulletins par année, les résultats en note et la pondération des étapes doivent être revus. Notons d’ailleurs que près de quatre répondants sur cinq estiment que trop de temps de classe est consacré à l’évaluation au détriment des apprentissages. Finalement, 70,9 % des titulaires du primaire, des spécialistes et des enseignantes et enseignants du secteur de l’adaptation scolaire considèrent que la modification des attentes est irréaliste et irréalisable dans un contexte de groupe-classe.

Changements réclamés dans la formation initiale

Du côté de la formation initiale, la vaste majorité des personnes répondantes, 88,3 %, propose de transformer la quatrième année du baccalauréat en enseignement en année de résidence au cours de laquelle l’étudiante ou l’étudiant enseignerait à temps plein.

Le personnel enseignant consulté souhaite conserver le test de français obligatoire pour l’obtention du brevet d’enseignement (TECFÉE/CÉFRANC), mais estime que certains aspects de celui-ci devraient être revus. 85,6 % des enseignants sont d’avis qu’il faudrait réduire l’importance des exceptions de la langue française, et 77,2 % pensent qu’il faudrait y ajouter un volet portant sur les compétences orales sachant qu’il s’agit d’un outil de travail au cœur de leur pratique professionnelle.

Meilleur encadrement des non légalement qualifiés et insertion professionnelle

Alors que le nombre d’enseignants non légalement qualifiés (NLQ) ne cesse d’augmenter chaque année, les personnes répondantes à la consultation de la FSE-CSQ considèrent qu’un meilleur encadrement des NLQ est nécessaire. est nécessaire. Plus de 90% des personnes répondantes appuient l’idée d’obliger le personnel NLQ à suivre une formation pédagogique pour l’obtention d’un premier contrat à temps partiel. De plus, la majorité des personnes répondantes (97,1 %) souhaite établir une obligation pour les centres de services scolaires d’offrir au nouveau personnel enseignant qui le souhaite le soutien de personnes mentores pour les accompagner.

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