D’aucune façon, les limites imposées par l’enquête criminelle et les résultats émis aujourd’hui nous font douter des abus vécus par nos femmes. Nous les croyons. Nous saluons leur courage, leur résilience et leur détermination à vouloir poursuivre leur combat pour que justice soit faite pour elles et pour toutes celles qui subissent encore malheureusement de telles situations.
Nous insistons depuis un an sur les besoins de nos communautés à accéder aux ressources nécessaires pour offrir les services aux femmes victimes de violence et à leurs familles. Nous réitérons ces demandes aujourd’hui. Le silence doit se briser. Les ressources sur communautés sont très déficientes. Il est urgent d’offrir des services de première ligne et d’assurer un filet de sécurité à nos membres. C’est pourquoi nous exigeons qu’un fonds d’urgence soit immédiatement mis à la disposition des communautés.
L’APNQL maintient et réclame depuis plus d’un an, à l’instar des chefs Adrienne Anichinapeo de Kitcisakik, Adrienne Jérôme de Lac Simon et David Kistabish du conseil de la Première Nation Abitibiwinni ainsi que du Grand conseil des Cris et de Femmes autochtones au Québec, qu’une enquête indépendante sur tous les aspects des relations entre les services policiers et les Premières Nations soit mise en place dès maintenant.
Le gouvernement du Québec doit faire face à la réalité qu’ont dénoncée, encore une fois aujourd’hui, dans des conditions dramatiques, nos femmes qui vivent au quotidien le racisme et la discrimination systémiques. Il est extrêmement troublant et inconcevable de constater que le gouvernement Couillard en doute.