Édition du 12 mars 2024

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Itinérance

Étude des crédits en services sociaux : Un enjeu majeur pour la lutte à l'itinérance à Montréal (RAPSIM)

MONTRÉAL, le 22 avril 2016 - Suite au budget fédéral, 10 millions $ supplémentaires sont disponibles pour la lutte à l’itinérance à Montréal pour les deux prochaines années dans le cadre de la Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance (SPLI), un programme déployé selon une entente avec le gouvernement du Québec. Le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) espère que la Ministre Charlebois appuiera aujourd’hui sa demande pour que ces fonds puissent aller à une diversité d’interventions en itinérance, à la fois pour pallier aux coupures de services qui ont récemment eu lieu mais aussi développer de nouvelles réponses face aux besoins en croissance sur le terrain. Le RAPSIM participera à un point presse avec l’opposition officielle en ce sens ce matin avant l’étude des crédits en services sociaux.

Depuis 1999, le gouvernement fédéral apporte un soutien financier essentiel aux organismes de lutte à l’itinérance au Québec, à travers son programme de Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance (SPLI). A Montréal, la SPLI a permis de financer une diversité d’interventions sur le terrain, mais aussi de venir améliorer les installations des organismes et de développer nombre de logements sociaux. Ainsi, le programme a joué un rôle essentiel dans l’intervention menée par les centres de jour, les refuges, le travail de rue et de milieu, et a contribué au développement de plus de 950 logements sociaux avec soutien communautaire.

Pour un retour à une approche globale du programme

En 2013, le gouvernement fédéral a réorienté la SPLI vers le Housing first, pour les fonds alloués pour 2015-2019, une approche visant à offrir un logement avec un suivi à des personnes en situation d’itinérance chronique. Suite à cette réorientation, c’est 65 % du budget dédié à Montréal qui se retrouve réservé. En conséquence, 22 organismes ont perdu toute aide au 1er avril 2016. L’hébergement, le soutien communautaire en logement social, l’accompagnement, l’aide alimentaire et le travail de réinsertion ont été particulièrement sacrifiés, tout comme le soutien aux immobilisations, passé d’une moyenne depuis 2002 de 60% à moins de 6%. 

La réorientation de la SPLI a occasionné un recul important dans la lutte à l’itinérance, mettant nombre de personnes en situation et à risque d’itinérance de côté.

Une occasion à ne pas manquer pour le gouvernement du Québec

L’attribution de nouveaux fonds fédéraux, avec la disponibilité de fonds résiduels importants, représente au total un montant disponible de plus de 10 millions $ pour Montréal pour 2016 à 2018. Cela crée des conditions pour apporter un soutien majeur aux interventions qui ont été sacrifiées et en appuyer de nouvelles qui sont nécessaires.

Bernard St Jacques du RAPSIM prendra la parole lors d’un point presse ce matin avant l’étude des crédits aux côtés de M. Jean-Francois Lisée, porte-parole du PQ en santé et services sociaux, sur cet enjeu majeur, en espérant que la Ministre Charlebois soutienne notre demande largement appuyée par des centaines d’organismes à Montréal. Une demande qui est par ailleurs en cohérence avec la vision portée par la Politique nationale de lutte à l’itinérance qui prône une diversité d’interventions.

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