Édition du 23 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Québec

Ex projet de 3e lien

Ce projet est encore à une étape à partir de laquelle il est possible de le remettre en question sans trop de perte en fonds publics. Il est donc urgent d’enterrer ce projet profondément dans un tombeau scellé. Ceci dégagerait d’énormes fonds publics pour davantage d’investissements dans le transport en commun de plusieurs villes du Québec. Et, dans notre Capitale-nationale, sur le pont de Québec qui dispose déjà de rails extrêmement sous utilisés, ceux-ci pourraient certainement être mis à profit pour du transport en commun avec de multiples effets profitables pour la collectivité des deux rives et autres arguments innovateurs rationnels.

Quand le gouvernement du Québec annoncera officiellement l’enterrement de ce projet devenu farfelu, il devra par la même occasion mettre l’emphase sur les alternatives à l’utilisation des ponts aux heures de pointe. Avec un thème du genre : Laissons la place aux autres sur les ponts aux heures de pointe, une importante campagne publique mettant en valeur des alternatives comme le télétravail, d’abord aux heures en question et aussi des exemples comme l’Université Laval qui a réaménagé les heures de ces cours. Il y aura toujours un besoin d’utiliser les ponts aux heures de pointe. Une personne qui conduit un camion qui nous apporte des oranges de Haïti ne pourra jamais stationner son camion à Laurier-Station et poursuivre son chemin en télétravail.

Pédagogie politique

Il serait très intéressant, de la part de M. Bonardel, dans l’esprit des suites de la Commission Charbonneau, de nous faire part des nombreux nouveaux amis qui se sont sans doute bousculés à sa porte, depuis qu’il est redevenu l’un des importants ministres à donner des contrats. M. Bonardel ferait en sorte de fermer définitivement la porte à des échanges de contrats (de routes) contre un financement politique digne de l’époque pré révolution tranquille.

Oui, des infrastructures

Il faudra toujours, et de plus en plus d’investissements publics dans des infrastructures existantes, utiles, financièrement défendables et collectivement avantageuses.

Les projets de transport en commun dans les villes, oui, il faut les pousser davantage. Les besoins sont là et soutenus par les scientifiques. Parlant de scientifiques, nous n’entendons pas souvent s’exprimer les scientifiques en chef de nos hôtels de ville ! Un bel exemple de projet d’infrastructure très 21e siècle serait celui de TrensQuébec qu’il serait certainement possible de retrouver sous une mince couche de poussière. Pour éviter de le dénaturer, on retiendra sa formule coopérative qui prévoyait ainsi protéger indéfiniment et indépendamment des orientations idéologiques des différents gouvernements successifs, de vendre l’expertise développée au Québec grâce à nos surplus d’électricité.

Autre grand avantage de ce projet à ne pas oublier est sa formule « intermodale » qui permettrait, aux heures d’achalandage, d’utiliser les rails pour transporter des passagers et, quand il y a moins de demandes pour des personnes, on utiliserait les mêmes rails pour y transporter du fret. Finalement, ce projet a été conçu pour se déployer de façon interrégionale et s’étendre à toutes les régions du Québec. Inutile d’insister sur le potentiel développement industriel qui saurait sans nul doute s’exporter.

De réels services de maintien à domicile

Pour ce qui est d’établir réellement des services à domicile pour les personnes vieillissantes, ce qui était déjà clairement identifié dans le « virage ambulatoire » du rapport de la Commission Rochon. Ce qui explique qu’il est extrêmement difficile d’investir massivement pour établir ces services, c’est que cela ne donne pas l’opportunité aux gouvernements successifs de donner de lucratifs contrats de construction.

Trois liens Québec-Lévis-Québec, c’est largement suffisant. Comme personne ne remet en question la Traverse, je ne comprends pas pourquoi les auteurs du nom de ce projet fumeux, eux, l’ont oublié.

Renaud Blais, activiste généraliste, 12 mai 2020

Membre de différents groupes informels étant préoccupés par l’existence et l’accessibilité à touTEs du transport en commun. Comme exemple, à Sainte-Foy, il est plus rapide de marcher entre l’Aquarium et la Base de plein air de Sainte-Foy que de tenter d’utiliser le transport en commun pour les rejoindre.

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