Édition du 30 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

L’ultragauche et les élections : Une princesse aux petits pois ?

« Pour terminer, encore deux enfantillages « de principe ». — Vous écrivez qu’un camarade a dit que la participation aux élections signifierait que nous « reconnaissons » l’Assemblée nationale. — Grand Dieu, je reconnais tout ce qui existe, parce que j’ai des yeux. Ce qui importe, c’est de savoir comment je le reconnais et comment je l’emploie. Quand nous disons, dans l’agitation des masses, que la démocratie bourgeoise n’est pas la voie du socialisme, mais que nous devons entrer dans l’Assemblée nationale pour le dire aussi aux masses qui ne viennent pas à nos assemblées, un cheval comprendrait. »

 Karl Radek, Parlementarisme et Révolution, Berlin, 10 février 1919.

À chaque élections provinciales ou fédérales, le Parti communiste révolutionnaire (PCR) et l’Union communiste libertaire (UCL) lancent un appel, chacun de leurs côtés, au boycottage des élections. Peu importe la conjoncture politique du moment, ils refusent de participer au jeu parlementaire. Les membres d’Alternative socialiste savent qu’il est impossible de s’attaquer aux privilèges du grand capital uniquement par les urnes, et ce, même si ce gouvernement serait composé d’anticapitalistes sincères. Nous ne contestons pas cette affirmation, mais la question n’est pas là. L’objectif de cet article est de démontrer que le boycottage des élections et de la lutte électorale ne doit pas être un principe immuable, mais une tactique déterminée par le contexte historique et le rapport de force réel.

I

Les premières batailles du mouvement ouvrier européen ont porté sur les droits et libertés. Le droit d’association d’abord et ensuite le suffrage universel. Ce fut le cas pour le premier mouvement ouvrier indépendant, le chartisme, qui mena plusieurs campagnes dans les années 1830 et 1840 à cet effet. Les trois premières grandes grèves générales de Belgique, celle de 1893, 1902 et 1913, portaient sur le suffrage universel. Les ouvriers de l’époque avaient deux choix, sombrer dans le terrorisme anarchiste et le complot blanquiste [1] ou s’organiser en parti politique, acquérir des libertés civiles et ainsi pouvoir agir au grand jour. La vaste majorité des travailleurs choisirent la deuxième option. Leur succès fut tellement fulgurant que les partis sociaux-démocrates devinrent d’immenses machines politiques.

Les partis marxistes de l’époque utilisaient le parlement bourgeois pour propager leurs revendications socialistes parmi les masses, ils savaient bien que c’était le seul moyen pour faire des gains significatifs, et ainsi entretenir le niveau de conscience pour l’ensemble de la classe ouvrière, et non uniquement pour certains secteurs industriels comme c’était le cas avec le syndicalisme révolutionnaire. Et surtout cela permettait de continuer de porter le message socialiste durant les périodes d’accalmies.

Les conquêtes ouvrières et les succès électoraux des partis ouvriers et socialistes ont entraîné une partie de la IIe Internationale à croire que le socialisme pouvait être instauré simplement par les réformes et une majorité ouvrière au Parlement. Cette idée fut notamment défendue par Éduard Bernstein. Cette thèse fut ardemment combattue par Rosa Luxembourg dans sa célèbre brochure Réforme sociale ou révolution ? Mais rejeter le réformisme ne signifie pas que les révolutionnaires doivent dédaigner les parlements bourgeois. Les élections demeurent, là où c’est possible, un espace utile de confrontation avec le capital et surtout un moyen pour diffuser les idées socialistes. Les positions prises par l’Internationale communiste, le Parti communiste allemand et les écrits de Lénine et de Rosa Luxembourg sont très claires à ce sujet.

Pour Rosa Luxembourg, le suffrage universel était un acquis important du mouvement ouvrier qui devait être défendu, mais cet attachement n’amoindrissait en rien l’importance de la lutte extraparlementaire. Elle déclarait à ce sujet en 1904 :

"La vraie voie passe, non pas par la dissimulation et l’abandon de la lutte de classe prolétarienne mais, au contraire, par son accentuation et son extension des plus résolues, et ceci, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du parlement. Il en découle la nécessité aussi bien de renforcer l’action extra-parlementaire du prolétariat que d’organiser l’action parlementaire de nos députés [2]"

À cette époque, l’objectif des organisations révolutionnaires n’était pas de défendre une position théoriquement « juste », de faire cavalier seul, et de jouer aux martyrs, mais d’influencer le cours des événements. Pour l’une des plus grandes théoriciennes marxistes du XXe siècle, la lutte de classe doit autant être menée dans le Parlement que dans la rue. Le danger ce n’est pas l’implication dans le parlement bourgeois, mais plutôt la collaboration de classe et le réformisme. Ce que confond très souvent l’ultragauche québécoise.
Cette idée est également soutenue par Lénine dans sa brochure contre le boycottage de la Douma [3]. Selon lui, ce qui détermine le boycottage d’une élection ce n’est pas l’institution, aussi réactionnaire soit-elle, mais le rapport de force et le niveau de conscience des masses :

Celui qui veut convaincre le prolétariat social-démocrate de la justesse du mot d’ordre de boycottage ne doit pas se laisser attirer par la seule résonance de mots […] Il doit réfléchir aux conditions objectives d’application d’un tel mot d’ordre et comprendre que le lancer signifie déjà que l’on suppose de manière indirecte la présence des conditions d’un élan révolutionnaire ample, général, puissant et rapide. Mais dans des périodes comme celle que nous vivons, dans une période de pause révolutionnaire momentanée, on ne peut en aucun cas supposer, fut-ce indirectement, de telles conditions. Il faut en avoir nettement conscience et que cela soit clair pour chacun et pour toute la classe ouvrière [4].

Lénine va peaufiner cette position plusieurs années plus tard dans Le gauchisme : maladie infantile du communisme. C’est cette position de Lénine qui va prédominer dans l’Internationale communiste [5] La position de l’Internationale avait d’ailleurs suscité de nombreux débats, notamment entre Lénine et Amadeo Bordiga. Ce dernier est le représentant de la fraction communiste abstentionniste italienne, mais même lui, déclarait en 1920 :

« Dans la période où la conquête du pouvoir ne se présentait pas comme une possibilité proche pour le mouvement international du prolétariat et où ne se posait pas non plus le problème de sa préparation directe à la dictature, la participation aux élections et l’activité parlementaire pouvaient encore offrir des possibilités de propagande, d’agitation, de critique. » [6]

La prise du pouvoir par le prolétariat italien en 1920 était une possibilité envisageable. Les mouvements socialistes et anarchistes y exercent une influence importante sur le prolétariat et une partie de la paysannerie depuis des décennies. Le plus farouche partisan de l’abstention de l’Internationale communiste reconnaissait lui-même qu’en période non révolutionnaire la participation aux élections pouvait « offrir des possibilités de propagande, d’agitation, de critique. » Le boycottage du parlementarisme bourgeois n’est pertinent qu’en période révolutionnaire et son succès implique une organisation de masse. Présentement au Québec, nous n’avons ni l’un ni l’autre. Les anarchistes vont répondre que « seule la lutte paie » ou « c’est uniquement dans la rue que ça se passe », en situation de guerre civile c’est vrai, mais en attendant ?

II

Nous connaissons les limites historiques du réformisme de gauche. Nous ne croyons pas que Québec solidaire (QS), dans sa forme actuelle, puisse être le parti du changement radical de la société. Nous avons conscience que le programme de QS est, au mieux keynésien, au pire, protectionniste. Cela nous attriste de voir les membres de QS plus à l’aise avec les yuppies du plateau, plutôt qu’avec les travailleurs des tavernes. Nous sommes d’accord pour dire que la mission historique de ce nouveau parti coalisant la majeure partie de la gauche politique québécoise n’est pas de défendre l’humanisme libéral et l’État-nation, comme c’est présentement le cas, mais de faire avancer la lutte de classe. Et pourtant, nous nous impliquons dans ce parti et nous appelons à voter pour lui. Pourquoi ?

Nous sommes d’accord avec plusieurs critiques de l’UCL et du PCR contre QS, mais selon nous quelques éléments méritent d’être nuancés. Premièrement, contrairement à ce que pensent les puristes d’Hors-d’oeuvre , QS n’est pas un parti de bureaucrates ! Un parti bureaucratique n’organise pas des assemblées de cuisines à travers tout le Québec pendant plusieurs années pour construire son programme. Deuxièmement, QS ne peut pas être assimilé aux vieux partis sociaux-démocrates. QS, par sa composition sociale et idéologique, s’apparente beaucoup plus aux nouvelles formations politiques de la gauche radicale, qu’au sociaux-libéraux [7]. QS regroupe sous une même bannière de vieux communistes, des écologistes radicaux et des keynésiens sincères. Les probabilités que ces partis deviennent des partis révolutionnaires sont faibles, mais ils demeurent des laboratoires politiques extraordinaires pour tester nos idées dans la pratique, avec du vrai monde, et pas seulement nos amis. QS est une étape importante dans la recomposition de la gauche politique radicale au XXIe siècle. Ne pas y travailler sous prétexte que telle ou telle ligne du programme n’est pas parfaite est sectaire.

La construction d’organisation révolutionnaire de masse est grandement tributaire des conjonctures historiques du moment. Le mythe du petit groupe de justes qui deviendra grand, tel Force étudiante critique, doit être combattu avec vigueur. Toutes les organisations révolutionnaires de masses de l’histoire sont issues d’organisations réformistes ou centristes (radical en parole, opportuniste ou réformiste en acte). C’est le cas de presque tous les partis communistes d’Europe, mais c’est également le cas des anarchistes. Les seuls moments où ces derniers ont joué un rôle effectif et modifier le cours de l’histoire a été lors de leur implication dans les syndicats. C’est d’ailleurs le cas actuellement au Québec. Les anarchistes s’impliquent dans des organisations réformistes comme la CLASSE ou la Coalition opposée à la tarification des services publics. Deux organisations qui ont pour finalité, non pas la destruction de l’État bourgeois, mais sa consolidation via l’État-Providence. Alors, pourquoi snober Québec solidaire à ce point ?

III

Vous êtes dur avec le programme de Québec solidaire, mais en échange vous n’amenez rien de concret et de compréhensible pour Mr et Mme Tout-le-Monde ! Les mots d’ordre doivent être en lien avec le niveau de conscience de la classe ouvrière, c’est-à-dire être compris de tous, instantanément. En pleine situation révolutionnaire en Russie, les bolcheviks réclamaient « la Paix, du Pain et la Terre », les anarchistes espagnoles durant la guerre d’Espagne la « Terre et la Liberté ». Alors que présentement l’ultragauche québécoise lance des trucs à des années-lumière du niveau de conscience réel des masses.
Un tract des communistes internationalistes [8] se terminait ainsi : « Au slogan gauche caviar : « Pour une éducation gratuite, publique et accessible » opposons notre propre slogan révolutionnaire : « Contre l’aliénation de la transmission de connaissances par le capital, pour la révolution communiste internationale ». Premièrement, nous ne voyons pas en quoi soutenir une « éducation gratuite, publique et accessible » est un slogan uniquement petit-bourgeois, et surtout, nous ne voyons vraiment pas en quoi un mot d’ordre comme celui des communistes internationalistes, où il faut pratiquement avoir un post-doctorat en terminologie marxiste pour le comprendre, puisse être susceptible de convaincre qui que ce soit.

Au moins, les mots d’ordre du PCR sont compréhensibles. Il appelle au boycottage des élections, parce que selon eux, voter c’est légitimer la démocratie bourgeoisie. Plutôt que d’aller voter il propose d’organiser des comités d’action politique dans les quartiers. Parfaits, nous ne sommes pas en désaccord avec ça, mais comment on fait pour y arriver ? Est-ce que le PCR est ouvert à ce que des militant-es provenant d’autres horizons politiques que le leur prennent la direction de certain de ces comités ? Est-ce que cette organisation, qui regroupe, au mieux une quarantaine de militant-es est en mesure de réellement construire ces comités politiques ? Où cette initiative, comme celle lancée par le Mouvement étudiant révolutionnaire (MER) en février dernier avec leur Comité pour l’unité des luttes étudiantes et populaires, ne va jamais voir le jour ? Si c’est le cas, ce mot d’ordre relève davantage du vœu pieux que de l’action révolutionnaire. Si un journaliste de TVA demande à un membre du PCR une interview pour qu’il explique la position de l’organisation sur l’escouade GAMMA, est-ce qu’il va refuser cette tribune sous prétexte que TVA est aux mains de la bourgeoisie ? C’est la même chose avec les élections ! Si la classe ouvrière ne nous voit pas, comment peut-elle se joindre à nous ? Les maos québécois se marginalisent volontairement et brûlent les étapes, leurs soucis de la ligne juste les condamnent à avoir raison ensemble et c’est tout.

Le problème avec les anarchistes est similaire. Il faut aller plus loin que le lyrisme. Lorsqu’ils sortent de leur phase du non et de l’insulte gratuite, les anars prônent l’action directe et la démocratie directe. Les assemblées générales interminables font probablement plaisir aux égos des intellectuels qui ne travaillent pas, mais leurs séances de « parle parle jase jase » mènent parfois à un tel niveau de ridicule, qu’ils ont réussi à rebuter certains étudiants-travailleurs face à toutes forment de délibérations démocratiques. Les anars aiment bien jouer à la vierge offensée devant tout ce qui est « autoritaire » (c’est-à-dire toute proposition provenant d’un courant politique autre que le leur), mais ils n’ont pas de leçon à donner à personne en cette matière.
N’est-ce pas une manœuvre autoritaire qui brime clairement la liberté d’expression que d’intimider des militants de gauche pour qu’ils quittent les assemblées populaires uniquement parce qu’ils appartiennent à une organisation politique, où qu’ils huent Dominic Champagne tout simplement parce qu’il appel les jeunes à voter ? Les anars vont se défendre en soutenant que c’est parce qu’ils veulent éviter la « récupération politique », mais personne n’est dupe, en faisant cela ils éliminent la concurrence et noyautent les assemblées.

Cela donne la latitude nécessaire à leur leader non élu pour passer leur ligne politique sans opposant. Si c’est ça leur vision de la démocratie, nous aimons mieux prôner la démocratie ouvrière et élire une direction politique avec des représentants révocables à tout moment, plutôt que de laisser toujours les mêmes petits leaders décider de tout sans rendre de compte à personne ! Une organisation politique, si elle a confiance en ses positions, n’a pas à avoir peur de les confronter avec d’autres.

IV

Nous ne devons pas baser nos revendications politiques en fonction des conditions objectives, mais toujours partir le plus près possible des conditions subjectives et des intérêts immédiats de la classe ouvrière, sinon nous risquons de nous isoler des masses, c’est exactement ce qui est arrivé avec les organisations marxistes-léninistes à la fin des années soixante-dix. Ces militants-es révolutionnaires ont réussi à unifier une part importante des jeunes militant-es d’avant-garde [9], mais à cause de leur programme ultragauchiste, ils n’ont jamais réussi à se lier organiquement aux masses et ont fini par imploser faute de gain significatif. Ce fossé immense, entre l’avant-garde et la classe ouvrière, a fait en sorte que la classe ouvrière s’est retrouvée sans direction politique socialiste crédible pour défendre ses intérêts et fut pousser dans les bras des nationalistes de gauche, le Parti québécois.

Au début de notre texte, nous disions que Rosa Luxembourg accordait une grande importance à la défense du suffrage universel, au même titre qu’aujourd’hui ce qui est en jeu ce sont les droits sociaux de la classe ouvrière qu’il faut défendre. Pourquoi une révolutionnaire accordait-elle tant d’importance pour défendre un acquis de la révolution bourgeoise ? Premièrement, pour la classe ouvrière, le suffrage universel était une énorme victoire sur la bourgeoisie et l’aristocratie. Deuxièmement, pour les militant-es révolutionnaires, cela leur permettait de s’organiser légalement et de sortir de la clandestinité. Finalement, l’objectif était de partir de l’expérience de lutte concrète des travailleurs et les amener à prendre conscience de leur force.

Pour encourager la combativité, il nous faut absolument des victoires. Pour gagner, nous devons nous fixer des objectifs réalisables, le réalisme de nos revendications est déterminé par le rapport de force réel et le niveau de conscience. Présentement, il y a un décalage important entre les conditions objectives (inégalité croissante, austérité, crise environnementale, diktat de la troïka et du capital financier sur la classe politique) et subjectives (absence de conscience de classe et d’organisation révolutionnaire de masse, acceptation de l’économie de marché par les organisations de la classe ouvrière, montée du racisme chez les milieux populaires). Pour tenter de réduire cette disparité au maximum, nous avançons l’idée du programme transitoire, c’est-à-dire, comme le soulignait Léon Trotsky dans le Programme de Transition : « Il faut aider les masses, dans le processus de leurs luttes quotidiennes, à trouver le pont entre leurs revendications actuelles et le programme de la révolution socialiste ». Présentement, la seule organisation qui rejoint un large public en dehors du mouvement étudiant et où une partie importante de ces membres est ouverte aux idées socialistes, c’est Québec solidaire. Que ça vous plaît ou non.

Henri Saint-François
Alternative socialiste, août 2012.


[1Friedrich Engels résume bien l’essentiel de la tactique blanquiste dans Le programme des émigrés blanquistes de la Commune. Ce texte fut publié en 1873, mais fait drôlement écho à une certaine tendance anarchiste, qui préfère emboucaner la classe ouvrière dans le métro plutôt que de lui tendre la main…Voici ce que pense Engels de l’approche blanquiste : « Dans son activité politique il fut avant tout un "homme d’action" qui croyait qu’une petite minorité bien organisée pourrait, en essayant au bon moment d’effectuer un coup de main révolutionnaire, entraîner à sa suite, par quelques premiers succès la masse du peuple et réaliser ainsi une révolution victorieuse. »

[2Rosa Luxembourg, « Social-démocratie et parlementarisme », Sächsische Arbeiterzeitung, 5 et 6 décembre 1904.

[3La Douma regroupait la plupart des tendances politiques en Russie à cette époque. Au début, cet organe n’était que consultatif. Après l’échec de la révolution russe de 1905, le tsar lui donna plus d’autonomie, malgré tout, c’est lui et l’aristocratie qui gardaient en mains les rennes du pouvoir.

[4Lénine, Contre le boycottage, 26 juin 1907.

[5Le Parti communiste et le parlementarisme, II° Congrès de l’I.C., Juillet 1920.

[6Amedeo Bordiga, Thèses sur le parlementarisme, II° congrès de l’Internationale communiste, 1920.

[7Le terme sociaux-libéraux désigne les organisations politiques historiques de la classe ouvrière, qui à un moment ou à un autre, ont rejeté leur caractère socialiste pour embrasser l’économie de marché. Le Parti travailliste anglais, le Parti socialiste français et le Parti social-démocrate allemand, sont les exemples les plus célèbres de cette évolution.

[8Communistes internationalistes Klasbatalo (Signifie "Lutte de classe" en espéranto).

[9Nous savons que les anarchistes vont froncer les sourcils en voyant ce terme, nous allons donc donner la définition d’avant-garde : la conception trotskyste du parti d’avant-garde n’a strictement rien à avoir avec la vision maoïste ou stalinienne (parti-unique-lumière-de-monde). Pour nous, une avant-garde c’est tout simplement le regroupement dans une organisation des militant-es les plus combatifs et conscientisés. Il faut arrêter d’avoir peur des mots et nier l’évidence. L’ASSÉ est l’avant-garde du mouvement étudiant, nous espérons créer la même chose au niveau politique.

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