Taxant l’organisme de « groupe de pression », le ministre Pierre Moreau affirme qu’il préfère s’en remettre à des sources neutres et objectives pour avoir le pouls des régions. Abasourdi par ce manque de jugement flagrant, Marc Nantel ajoute :
« Comme si les lobbys des grandes multinationales et leurs pseudo-experts évoluant principalement dans les grandes villes pouvaient être objectifs ! ».
Pour la CSQ, priver SRQ d’un financement de 750 000 $ (75 % de son budget), équivaut à écarter complètement un groupe représentatif des régions et à ouvrir grande la porte à la privatisation des ressources rurales. « Le gouvernement libéral n’en finit plus de couper dans tout ce qui donne une voix à la population en région. Il fait ni plus ni moins main basse sur la démocratie citoyenne. Étrange de la part d’un gouvernement dont le slogan de campagne électorale était Ensemble pour toutes les régions du Québec. À qui s’adressait-il au moment de promouvoir son slogan ? », s’interroge le vice-président de la CSQ.
À titre de membre fondateur de SRQ, la Centrale somme le ministre Moreau de revoir sa décision et de vite reprendre ses esprits pour véritablement prétendre au respect des régions.