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Syndicalisme

Les 250 employés syndiqués de Renaud-Bray en grève samedi et dimanche

MONTRÉAL, le 25 oct. 2013 - Les employés de Renaud-Bray, membres du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec), seront en grève à compter de minuit ce soir, pour une période de 48 heures. Ils exercent ainsi le mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, adopté massivement le 11 octobre dernier. La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2012.

Dénonçant le sur-place dans les négociations, le directeur exécutif du SEPB-Québec, Serge Cadieux, a qualifié de « coup de semonce » la grève de 48 heures dans les succursales syndiquées de la chaîne de librairies ce week-end et a rappelé que le syndicat souhaite la signature d’une convention collective au plus tard le 30 octobre 2013.

Manque de sérieux


« Les deux dernières séances de négociation, les 18 et 21 octobre, n’ont rien donné. Nous nous sommes assurés de la disponibilité du conciliateur pour un blitz de négociation tous les jours de cette semaine, y compris ce week-end. Mais Renaud-Bray nous a avisés que son représentant, Dominic Proulx, n’était pas disponible. Il clair pour nous que l’employeur ne prend pas ces négociations au sérieux », a affirmé Serge Cadieux.

« D’ailleurs, le SEPB connaît bien ce monsieur Proulx. Il était porte-parole du Groupe Pages Jaunes lors de négociations avec notre syndicat en Colombie-Britannique en 2010. Il avait congédié un salarié membre du comité de négociation. Nous avions alors émis un avis de grève et M. Proulx s’était fait montrer la porte, évitant ainsi un conflit », a ajouté M. Cadieux.

Les enjeux


La reconnaissance du métier de libraire, la stabilité des horaires et les conditions salariales sont les priorités du SEPB dans cette négociation. « Nous voulons que Renaud-Bray reconnaisse le métier de libraire et ne lui fasse pas faire n’importe quoi. Un libraire doit conseiller les clients et non pas faire du travail de commis et récurer les toilettes comme cela est le cas dans certaines succursales », indique le directeur exécutif du SEPB.

Il souligne que depuis plusieurs mois, « dès qu’un employé à temps partiel régulier quitte, il est remplacé par un employé occasionnel sur une liste de rappel, augmentant la précarité. Il ne faut pas oublier que près de 50% des employés sont des étudiants - universitaires pour la plupart - qui ont déjà du mal à concilier le travail et les études avec les horaires actuels ».

Malgré leur ancienneté, les salariés de Renaud-Bray gagnent à peine le seuil de faible revenu. Le salaire d’entrée chez Renaud-Bray s’est même retrouvé sous le salaire minimum lorsque celui-ci a été haussé en mai 2013au Québec. Le syndicat demande des augmentations de 3% par année pendant trois ans et n’a reçu, à ce jour, aucune offre de l’employeur.

Relations de travail


Le SEPB rappelle qu’à la suite du conflit de 2005, un processus de médiation préventive et des comités de relations de travail qui avaient été mis en place, ont été abolis à l’arrivée de Dominic Proulx à la direction des ressources humaines, marquant un changement de direction évident dans les relations de travail. Depuis, de nombreux congédiements d’élus syndicaux ont été contestés par le SEPB et des règlements à l’amiable ont été obtenus par la suite.

« Nous voulons des gens sérieux à la table de négociations et nous voulons régler le dossier de Renaud-Bray d’ici le 30 octobre, sinon nous mettrons à exécution le mandat clair voté massivement par nos membres », a conclu Serge Cadieux.

Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-FTQ)

Le SEPB-Québec est une organisation syndicale composée de 13 sections locales comprenant 15 000 membres, majoritairement des employées et employés de bureau, des employées et employés techniques et des employées et employés professionnels. Le SEPB-Québec est affilié à la FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec.

http://www.sepb.qc.ca/

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