Édition du 30 avril 2024

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Négociations du secteur public

Les enseignants du cégep de Saint-Laurent votent massivement pour la grève

MONTRÉAL, le 21 sept. 2015 - Les membres du syndicat des professeurs du cégep de Saint-Laurent (SPCSL) ont adopté à 91,6% et avec une participation record un mandat de grève afin de dénoncer l’attaque sans précédent du gouvernement Couillard envers les travailleurs et travailleuses du secteur public.

Réunis en assemblée générale, les enseignants du cégep de Saint-Laurent ont rejeté avec détermination les offres patronales de la table centrale où sont proposés un gel salarial de deux ans suivi d’une hausse de 1% pour les trois années suivantes. Le Conseil du trésor veut également modifier les dispositions du régime de retraite en augmentant l’âge de la retraite et en modifiant le calcul de la rente qui aurait pour effet de diminuer les prestations.

« Ce sont les pires offres patronales de l’histoire des cégeps. Avec le coût de la vie qui augmente d’environ 2% par année, c’est une fois de plus un appauvrissement que le gouvernement veut faire subir aux travailleurs et travailleuses du secteur public », a déclaré le président du SPCSL, Guillaume Couture.

Les offres de la table sectorielle dévoilent aussi la volonté du gouvernement de transformer en profondeur les mécanismes de gestion du réseau collégial en diminuant de façon importante l’autonomie professionnelle des enseignants et en favorisant une plus grande mobilité chez ces derniers même si elle représente une menace à leur sécurité d’emploi. À cette précarisation du travail s’ajoutent des mesures visant à alourdir la tâche des enseignants et à affaiblir la présence syndicale dans les cégeps.

« Il s’agit d’une véritable remise en question unilatérale du modèle des cégeps tel que nous l’avons connu. On n’a jamais vu autant de monde à nos assemblées. Ce résultat sans équivoque est la preuve que les profs sont déterminés à faire reculer le gouvernement », affirme Guillaume Couture.

Le mandat de grève renouvelable d’une durée de 6 jours sera exercé de manière rotative et de concert avec le Front commun au moment jugé opportun. D’ici l’exercice de ce mandat, les enseignants ont également adopté à l’unanimité une série de moyens de pression pouvant aller jusqu’au boycott de certaines instances administratives.

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