Édition du 14 mai 2024

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Syndicalisme

Manque de véhicules à la STM - Les chauffeurs d'autobus dénoncent la mauvaise gestion (SCFP)

MONTRÉAL, le 23 févr. 2015 - Les chauffeurs d’autobus de la Société de transport de Montréal (STM) en ont assez d’écoper pour la mauvaise planification de leur employeur quant à ses véhicules. En effet, le Syndicat des chauffeurs d’autobus, opérateurs de métro et services connexes (CA-OM-SC), affilié au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-1983), dénonce l’attitude de la STM dans ce dossier et ses déclarations récentes à ce sujet.

En entrevue au 98,5 FM le 19 février dernier, Marvin Rotrand, vice-président du conseil d’administration de la STM, a affirmé qu’il n’y avait pas de problème avec l’état de la flotte d’autobus à Montréal et que les quelques bus manquants sur l’ensemble du réseau étaient dus aux conditions hivernales. Or, selon le syndicat, le manque de véhicules est beaucoup plus important et découle directement des choix de gestion de l’employeur.

« On fait face à un manque récurrent d’autobus parce que la STM gère mal ses véhicules. Depuis trois ans, la Société ne remplace plus les mécaniciens qui partent à la retraite et le personnel d’entretien travaille d’arrache-pied en temps supplémentaire pour palier, mais ce n’est pas suffisant », explique Renato Carlone, président du SCFP 1983.

« Résultat : des passages n’ont pas lieu sur de nombreux circuits, ce qui laisse les usagers en colère, avec raison », dénonce M. Carlone. Il s’agit des fameux autobus-fantômes, qui affectent par leur absence la fréquence de passage sur un circuit donné ; par exemple, un circuit qui annonce des passages à l’arrêt aux 20 minutes risque fort de ne voir le bus passer qu’aux 40 minutes. « La solution actuelle de la STM semble être de dégarnir une ligne de bus de quelques véhicules pour régler le problème sur une autre ligne… C’est un non-sens ! », ajoute M. Carlone.

« Nous sommes solidaires des usagers et conscients des frustrations qu’ils vivent au quotidien. Nous leur demandons toutefois de ne pas s’en prendre aux chauffeurs d’autobus, qui n’ont rien à voir avec ce déplorable état de faits, et les encourageons à adresser leurs reproches directement auprès de la seule responsable : la STM », conclut M. Carlone.

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